Glossaire

Acronyme signifiant les personnes aux 2 esprits, lesbiennes, gays, bisexuelles, trans*, queer (ou se questionnant), intersexuées et asexuelles. Le fait de placer 2 esprits (2E) en premier vise à reconnaître que les autochtones sont les premiers habitants de cette terre et que leur compréhension du genre et de la sexualité est antérieure à la colonisation. Le « + » représente toutes les façons nouvelles et croissantes dont nous prenons conscience de la diversité des orientations sexuelles et des genres.

Qualité d’être facile à utiliser par toutes les personnes, y compris les personnes en situation de handicap.

Personne jouissant de privilèges particuliers qui est guidée par les communautés opprimées et apprend comment lutter au mieux contre les oppressions, telles que le capacitisme, l’âgisme, l’audisme, le classisme, l’homophobie, la transphobie, le racisme, le sexisme, etc.

Phénomène par lequel des individus ou des groupes sont étiquetés comme ne correspondant pas à la norme. Il s’agit souvent d’attribuer des caractéristiques négatives à des personnes ou à des groupes qui les différencient du groupe social perçu comme normatif.

Processus de changement actif et cohérent visant à éliminer le racisme individuel, institutionnel et systémique. (Alberta Civil Liberties Research Centre, 2021).

Capacité et le droit d’une personne à contrôler son propre corps et son propre esprit.

Idéologie omniprésente fondée sur des croyances, des valeurs, des comportements et des attitudes enracinés dans le colonialisme européen, qui se traduit par une répartition inégale du pouvoir et des privilèges systémiques et interpersonnels en fonction de la couleur de la peau.

Déclaration générale sur les attentes à long terme de ce qui devrait résulter de votre programme (le résultat souhaité). Il sert de base à l’élaboration des objectifs du programme.

Oppression à laquelle sont confrontées les personnes en situation de handicap ou perçues comme telles. Cela inclut les préjugés et la discrimination.

Système économique dans lequel le commerce et l’industrie d’un pays sont contrôlés par des secteurs privés afin de réaliser des bénéfices.

Sentiment d’être désorienté lorsqu’on entre dans une culture ou un environnement nouveau et différent.

(également connu sous le nom de choc académique) Il peut se produire chez les étudiants-es lorsqu’il y a un changement notable dans l’environnement d’apprentissage ou les méthodes d’enseignement, en fonction d’un changement géographique, culturel ou situationnel (pandémie ou guerre).

Politiques et pratiques qu’une personne ou un groupe de personnes adoptent pour exercer un contrôle sur une population autochtone, ainsi que pour exploiter cette population autochtone et ses terres.

Capacité d’une personne à interagir efficacement avec des personnes de cultures différentes. La compétence culturelle se compose de 4 éléments : (a) la prise de conscience de sa propre vision culturelle du monde ; (b) les attitudes à l’égard des différences culturelles ; (c) la connaissance de pratiques culturelles et de visions du monde diverses ; et (d) les compétences interculturelles.

Terme utilisé en référence à une personne qui ne veut pas, ou dans de nombreux cas, ne peut pas être ouverte aux autres sur son identité ou ses identités 2ELGBTQIA+. Faire son « coming out », ou « sortir du placard », est un terme couramment utilisé lorsqu’une personne a choisi de partager son identité ou ses identités 2ELGBTQIA+ avec d’autres.

Acte de divulguer l’identité ou les identités d’une personne 2ELGBTQIA+ sans son consentement.

Les déterminants sociaux de la santé (DSS) sont les facteurs non médicaux qui influencent les résultats en matière de santé. Il s’agit des conditions dans lesquelles les gens naissent, grandissent, travaillent, vivent et vieillissent, ainsi que de l’ensemble des forces et des systèmes qui façonnent les conditions de la vie quotidienne.

Traiter consciemment ou inconsciemment une autre personne de manière injuste ou la soumettre à des normes différentes sur la base de préjugés conscients ou inconscients et non en raison de ses mérites individuels.

Différences dans les expériences vécues et les perspectives des personnes qui peuvent inclure la race, l’ethnicité, la couleur, l’ascendance, le lieu d’origine, les convictions politiques, la religion, l’état matrimonial, la situation familiale, le handicap physique, le handicap mental, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la classe et/ou les situations socio-économiques. Il s’agit d’un concept destiné à traduire l’existence de combinaisons uniques de différences entre les personnes et la manière dont elles contribuent à nos expériences, à la fois positivement et négativement.

Fait de partager avec d’autres des informations nouvelles ou secrètes sur sa situation de handicap.

Fait d’être profondément engagé-e et attentif-ve à ce que dit la personne qui parle.

« Identifier » le groupe cible spécifique et fournir des informations sur le « quoi » par opposition au « comment » l’objectif sera atteint ou au moment où il le sera.

Épuisement des ressources physiques et émotionnelles causé par un stress prolongé. Cela conduit à des sentiments d’inquiétude, d’insatisfaction et d’appréhension des activités quotidiennes. Si l’épuisement professionnel peut être à l’origine d’une tension empathique, entraînant une baisse de la motivation et un épuisement émotionnel et physique général dû aux facteurs de stress professionnels, la différence essentielle avec la tension empathique est qu’elle peut survenir dans n’importe quelle profession et qu’elle n’est pas liée à l’exposition à des traumatismes. Contrairement au traumatisme indirect et à la tension empathique, l’épuisement professionnel est généralement résolu plus rapidement.

Communautés méritantes qui identifient des obstacles à l’égalité d’accès, d’opportunités et de ressources en raison de désavantages et de discriminations, et qui recherchent activement la justice sociale et la réparation. Cette marginalisation peut être créée par des barrières comportementales, historiques, sociales et environnementales basées sur des caractéristiques qui ne sont pas limitées au sexe, à l’âge, à l’ethnicité, au handicap, au statut économique, au genre, à l’expression de genre, à la nationalité, à la race, à l’orientation sexuelle et à la croyance.

Terme utilisé pour souligner qu’un environnement donné est un environnement qui donne la priorité à la sécurité émotionnelle et physique des personnes qui s’y trouvent. L’utilisation du terme « plus sécuritaire » au lieu de « sécuritaire » reconnaît l’intention, sans supposer que nous pouvons savoir ce qui garantirait la sécurité de quelqu’un d’autre.

Pratique active, cohérente et ardue de désapprentissage et de réévaluation, dans laquelle une personne en position de privilège et de pouvoir cherche à agir en solidarité avec un groupe marginalisé.

Manière dont certains groupes de personnes sont mis à l’écart et exclus de la société.

Handicap qui persiste sur une longue période, parfois pendant toute la vie d’un individu.

Handicap qui se caractérise par des épisodes imprévisibles de maladie dont la gravité et la durée peuvent varier, avec des périodes de bien-être entre les 2.

Handicap qui n’est pas immédiatement perceptible. Il peut s’agir de lésions cérébrales, de douleurs chroniques, de maladies mentales, de troubles gastro-intestinaux, etc.

Déficience mentale ou physique qui affecte indéfiniment ou définitivement la capacité d’une personne.

Handicap qui affecte une personne pendant une période définie. Cette période peut être de quelques jours, semaines, mois ou années.

Principes d’apprentissage mutuel et d’autoréflexion critique, reconnaissance des déséquilibres de pouvoir et de l’existence de préjugés implicites (Ranjbar et al., 2020).

Expérience interne et individuelle de chaque personne en matière de genre. Il s’agit du sentiment d’être une femme, un homme, les 2 à la fois, aucun des 2, ou n’importe où au sein du spectrum des genres. L’identité de genre d’une personne peut être identique ou différente du sexe qui lui a été assigné à la naissance et est fondamentalement différente de l’orientation sexuelle d’une personne.

Processus actif, intentionnel et continu visant à remédier aux inégalités de pouvoir et de privilège et à construire une communauté respectueuse et diversifiée qui garantit des espaces accueillants et des possibilités d’épanouissement pour tous.

Façon de mesurer ce qui a été fait ou ce qui s’est produit grâce au travail effectué. En ce qui concerne le travail d’évaluation, les indicateurs font référence aux moyens que nous utilisons pour mesurer.

Inventée par Kimberlé Crenshaw en 1989, l’intersectionnalité est la nature interconnectée des catégorisations sociales telles que la race, la classe et le genre, considérées comme créant des systèmes de discrimination ou de désavantage qui se chevauchent et sont interdépendants.

Façon de se référer aux personnes en situation de handicap qui met l’identité au premier plan, généralement utilisée lorsque la personne considère son handicap comme une partie importante de son identité personnelle. Par exemple, « une personne aveugle ».

Façon de se référer aux personnes en situation de handicap qui met la personne au premier plan, généralement utilisée lorsque l’individu veut affirmer son humanité. Par exemple, « une femme ayant une déficience visuelle ».

Exclusion de groupes entiers de personnes d’une participation significative et leur confinement à la périphérie de la société.

Les microagressions sont de brèves et banales indignités quotidiennes, verbales, comportementales et environnementales, intentionnelles ou non, qui communiquent des remarques hostiles, désobligeantes ou négatives, des invalidations et des insultes à une personne ou à un groupe en raison de leur statut marginalisé dans la société. (Université du Colorado Boulder, 2021 ; Williams et al., 2021)

Acte de partager des résultats ou des données au-delà du monde universitaire pour atteindre le public d’une manière qui résonnera avec lui et aura un impact.

Représentation visuelle du changement que nous espérons obtenir avec les ressources dont nous disposons et les activités que nous planifions. Il s’agit d’un moyen simple et puissant d’illustrer un programme ou un service de manière à en saisir tous les éléments clés.

Fait de désigner volontairement ou accidentellement une personne trans* par un nom auquel elle ne s’identifie plus, ce qui peut être une expérience déclenchante et une source de détresse émotionnelle.

Qualité d’avoir un cerveau, ou un traitement mental, qui fonctionne de manière significativement différente de la norme sociétale dominante de « normalité ». Par exemple, une personne autiste.

Croyance, politique, pratique, objet ou environnement qui empêche ou limite l’accès des personnes aux opportunités, aux bénéfices ou aux avantages offerts aux autres membres de la société.

Approche qui exige de renoncer au pouvoir, d’inclure tous les groupes, y compris les groupes marginalisés, d’avoir une représentation de ces groupes et de prendre des décisions conjointes sur les politiques, les procédures et les pratiques.

Façon dont les individus définissent leur attirance sexuelle pour les autres. L’orientation sexuelle d’une personne n’est pas déterminée par son histoire sexuelle, peut changer au cours de la vie et est fondamentalement différente de l’orientation sexuelle d’une autre personne.

Opinion formée sans justification raisonnable qui limite la capacité d’une personne à porter un jugement équitable.

Traiter quelque chose ou quelqu’un comme étant malsain ou anormal. Souvent lié au modèle de soins.

Acte d’imposer ou de faire respecter les expressions normatives du genre à un individu qui est perçu comme ne représentant pas correctement, par son apparence ou son comportement, le sexe qui lui a été assigné à la naissance.

Capacité d’influencer ou de contrôler des personnes, des événements, des processus ou des ressources. Nous avons tous différents niveaux de pouvoir dans différentes situations, en fonction de notre combinaison personnelle de privilèges et d’oppression.

Les pratiques et les soins tenant compte des traumatismes visent la guérison et le rétablissement à partir de la nature omniprésente des traumatismes et prennent du recul par rapport aux services et aux pratiques qui peuvent involontairement traumatiser à nouveau les individus.

Opinion négative que l’on se fait d’une personne sans tenir compte de tous les faits.

Avantages accordés à certaines personnes, et pas à d’autres, en fonction de leur identité ou de leur position dans la société. Les gens ne sont pas toujours conscients des privilèges qu’ils ont jusqu’à ce qu’ils apprennent que quelqu’un d’autre n’a pas le même privilège.

Forme subjective, descriptive et contextuelle de données qui se concentre sur le « pourquoi » d’un changement dû à une action ou à une activité.

Forme objective et numérique de données mesurées en suivant les changements dans le volume ou la fréquence de quelque chose.

La race est une construction sociale et politique qui regroupe des personnes sur la base de leurs similitudes physiques telles que la couleur de la peau, la couleur et la texture des cheveux et d’autres caractéristiques physiques. Ces catégories n’ont pas de fondement scientifique prouvé, et la société les invente et les manipule quand cela l’arrange (Dismantling Racism Works, 2021 ; Alberta Civil Liberties Research Centre, 2021).

Terme utilisé pour désigner les personnes autochtones, noires et de couleur (également appelé « PANDC ») et qui sert à souligner que la « race » est une catégorie construite socialement et dotée d’une signification politique. La racialisation est le processus par lequel ceux et celles qui ont le plus de pouvoir dans la société imposent aux personnes racialisées leurs perceptions et leurs attitudes sur ce que signifie l’appartenance à une race.

Processus par lequel les systèmes, les politiques, les actions et les attitudes créent des opportunités et des résultats inéquitables pour les personnes en fonction de leur race. Le racisme est différent des préjugés, de la haine et de la discrimination raciaux. Il se produit lorsque ces préjugés – qu’ils soient individuels ou institutionnels – s’accompagnent du pouvoir de pratiquer une discrimination systématique par le biais de politiques et de pratiques institutionnelles de la société et en façonnant des croyances et des valeurs culturelles qui soutiennent ces politiques et pratiques racistes.

Fait référence aux effets que votre activité a eus au fil du temps et aux changements à court, moyen ou long terme qui résultent de votre travail. Les réalisations répondent à la question « que s’est-il passé grâce à ce que nous avons fait ? » Les réalisations à court terme concernent souvent des changements au niveau des connaissances, des compétences ou de la prise de conscience.

Se réfère à tout effort visant à minimiser les méfaits associés à des comportements potentiellement risqués ou nuisibles tels que la consommation de substances, le jeu, les troubles de l’alimentation ou l’automutilation.

Capacité d’une personne à gérer efficacement une expérience émotionnelle et à y répondre.

Choses que l’on peut compter et qui permettent de répondre à la question « combien en avons-nous fait ? ».

Déclenchement ou réactivation de symptômes liés à un traumatisme provenant d’événements antérieurs de la vie. (Davidson, 2017, p. 17)

Oppression des personnes perçues comme neurodivergentes et la pression sociétale pour être considéré comme sain d’esprit ou mentalement « normal ».

État de bien-être dans lequel un individu réalise ses propres capacités, peut s’adapter au stress normal de la vie, peut travailler de manière productive et est capable de contribuer à sa communauté. La santé mentale est fondamentale pour notre capacité collective et individuelle, en tant qu’êtres humains, à penser, à s’émouvoir, à interagir avec les autres, à gagner sa vie et à profiter de la vie.

Approche qui tient compte de la manière dont les contextes sociaux et historiques, ainsi que les déséquilibres de pouvoir structurels et interpersonnels, façonnent les expériences en matière de santé et de soins de santé. Elle est créée par un environnement émotionnellement, linguistiquement, physiquement, psychologiquement, socialement et spirituellement sécuritaire pour les personnes ; où il n’y a pas de remise en question ou de déni de leur identité, de ce qu’elles sont, de ce qu’elles ont vécu et de ce dont elles ont besoin. Il s’agit de partager le respect, le sens, la connaissance et l’expérience de l’apprentissage en commun.

La sécurité psychologique est un état dans lequel vous vous sentez (1) inclus, (2) en sécurité pour apprendre, (3) en sécurité pour contribuer et (4) en sécurité pour remettre en question le statu quo – le tout sans craindre d’être embarrassé, marginalisé ou puni d’une manière ou d’une autre.

Préjugé et discrimination typiquement à l’encontre des femmes, fondés sur le sexe. Souvent liés à des croyances sur la nature fondamentale des femmes et des hommes, et sur le rôle qu’ils et elles devraient jouer dans la société.

Combinaison de facteurs tels que le genre, la race, la classe sociale, l’âge, les capacités, la religion, l’orientation sexuelle et la situation géographique. La situation sociale est donc propre à chaque individu, c’est-à-dire qu’elle n’est pas toujours exactement la même pour 2 personnes.

Relation de soutien qui consiste à s’inspirer des expériences personnelles en matière de santé mentale et/ou de toxicomanie pour apporter un soutien à d’autres personnes confrontées à des défis similaires.

Suppositions sur une personne basées sur des clichés faux et nuisibles. Ils peuvent parfois sembler positifs ou élogieux, mais sont néfastes parce qu’il s’agit de généralisations sur une personne ou un groupe entier de personnes qui ne sont pas fondées sur une expérience réelle.

Ensemble de croyances, d’attitudes et de suppositions négatives que la société entretient à l’égard d’une circonstance ou d’une personne.

Ensemble d’étapes et de plans visant à atteindre des objectifs liés à la santé mentale. Cela peut inclure la manière de mettre en œuvre des politiques.

Développée par le sociologue William J. Goode en 1960, la théorie de la tension de rôle explique comment les individus ressentent du stress lorsqu’ils doivent remplir plusieurs rôles simultanément, ce qui entraîne une tension.

La tension empathique est causée par l’exposition au stress professionnel à une intensité supérieure à la normale, en raison de facteurs tels que l’augmentation de la charge de travail, la diminution de l’autonomie clinique et la réduction du financement des ressources et du personnel. Elle touche souvent les personnes exerçant des professions d’aide de première ligne, telles que les infirmier-ières, les travailleurs-ses sociaux-ales et le personnel paramédical. Elle entraîne un épuisement physique et émotionnel, ainsi qu’une diminution de la capacité d’empathie avec les personnes qu’ils et elles aident ou qui traversent une expérience difficile. Cela peut avoir des conséquences non seulement pour la personne qui subit une tension empathique, mais aussi pour ceux et celles qu’elle essaie d’aider, car les personnes qui subissent une tension empathique peuvent ne pas réagir suffisamment aux événements ou aux personnes qui cherchent à les aider ou à les réconforter.

Terme générique utilisé pour reconnaître que toutes les personnes au sein de la diversité des genres ne s’identifient pas comme transgenres.

La transmission de l’oppression et des effets d’événements historiquement néfastes (Duke University, n.d.). Le traumatisme intergénérationnel aggrave les méfaits subis par les personnes puisqu’il transmet les effets des traumatismes passés au sein de leur famille et associe ces méfaits aux traumatismes actuels subis par une personne.