- À propos de ce guide
- Section 1 : Cannabis et usage de substances
- 1. À propos du cannabis
- 2. Usage du cannabis en Ontario
- 3. Comprendre l’usage de substances
- 4. Comprendre les troubles de consommation d’alcool et d’autres drogues et l’usage problématique de substance
- 5. Approches de santé publique et de réduction des méfaits liés à l’usage du cannabis
- 6. Paradoxe prohibition/légalisation
- Section 2: Usage du cannabis sur les campus
- Section 3: Développer, implémenter et évaluer un cadre d’usage du cannabis pour votre campus
- Conclusion & Autres Ressources
- À propos de nos partenaires
4. Langage et stigmatisation
La stigmatisation est l’un des plus importants obstacles à l’accès au traitement pour l’usage problématique de substance.[1]John F. Kelly, Richard Saitz et Sarah Wakeman. « Language, Substance Use Disorders, and Policy: The Need to Reach Consensus on an “Addiction-ary” », Alcoholism Treatment Quarterly. vol. 34, no 1, 2016, pp. 116-123
La création d’un nouveau cadre législatif pour le cannabis au Canada offre une occasion unique de favoriser les conversations pour l’abolition de la stigmatisation concernant l’usage de substance sur les campus, de sorte que les étudiants puissent en parler ouvertement et prendre des décisions éclairées concernant la consommation de substances psychotropes.
Le langage utilisé est un élément important pour la réduction de la stigmatisation et l’élimination des stéréotypes négatifs associés à l’usage de substance. Par exemple, les mots utilisés par les professionnels de la santé et des autres services de soutien peuvent donner lieu à des soins de qualité moindre.[2]Van Boekel, et coll. (2013). « Stigma among health professionals towards patients with substance use disorder disorders and its consequences for healthcare delivery: systematic review », Drug and Alcohol Dependence. vol. 131 1-2, 2013, pp. 23-35. Le choix d’utiliser un langage non stigmatisant permettra que les étudiants qui éprouvent des difficultés subissent moins de stigmatisation et rencontrent moins d’obstacles à accéder à de l’aide.
Il serait bon d’utiliser un langage neutre et précis pour parler de l’usage de substance et axé sur « la personne d’abord » mettant donc la personne au premier plan. Par exemple :
Plutôt que : | Dire : |
---|---|
Consommateur de drogues | Personne qui consomme des drogues |
Drogué/poteux | Personne qui consomme du cannabis |
Toxicomane/accro | Personne ayant un problème d’usage de drogue/personne présentant des troubles liés à l’usage de substance |
Habitude de la drogue | Usage régulier de substance |
Dépendant de X | Présente un trouble lié à l’usage de x |
Ancien/ex-dépendant | Personne en rétablissement |
Souffrant de dépendance | Personne vivant avec une dépendance |
Demeuré sobre | A maintenu l’état de rétablissement |
Contrevenant à la loi sur les drogues | Personne arrêtée pour une faute liée à la drogue |
Délinquant | Choisit de ne pas se conformer à ce stade[3]Adapté du CCDUS (2017) et de Santé Canada (2018) |
References[+]
↑1 | John F. Kelly, Richard Saitz et Sarah Wakeman. « Language, Substance Use Disorders, and Policy: The Need to Reach Consensus on an “Addiction-ary” », Alcoholism Treatment Quarterly. vol. 34, no 1, 2016, pp. 116-123 |
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↑2 | Van Boekel, et coll. (2013). « Stigma among health professionals towards patients with substance use disorder disorders and its consequences for healthcare delivery: systematic review », Drug and Alcohol Dependence. vol. 131 1-2, 2013, pp. 23-35. |
↑3 | Adapté du CCDUS (2017) et de Santé Canada (2018 |