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Des interactions au niveau du programme

Nos interactions individuelles avec les étudiantes et étudiants sont fortement influencées par des forces plus importantes. Là où la structure d’un programme crée des environnements qui perpétuent les expériences de discrimination et de violence, empêche l’inclusion sociale et bloque l’accès aux ressources économiques, nos efforts individuels vers des interactions plus équitables avec les étudiants et étudiantes seront limités dans leur impact.

Comment un programme peut-il favoriser un sentiment de sécurité face à la discrimination et face à la violence ?

Pour contrer les expériences de discrimination et de violence, il faut créer des espaces où les étudiants-es peuvent se sentir accueillis, en sécurité, compris et connectés avec d’autres personnes issues de cultures et d’expériences similaires.

  • Les taux d’inscription des étudiants-es autochtones ont augmenté; cependant, des difficultés persistent dans leur transition vers les études postsecondaires en raison de la relocalisation, du sentiment d’être déconnecté de leur foyer et de leur culture et de la discrimination et de la violence subies [1]Affaires autochtones et du Nord Canada (2012). Rapport de juin.. Les initiatives qui contribuent à accroître le sentiment de sécurité sont:
    • La création d’espaces plus sûrs tels que des centres pour étudiants autochtones.
    • Des programmes de transition qui assurent un transfert chaleureux entre les écoles secondaires et postsecondaires et des groupes d’étudiants avec lesquels ils peuvent communiquer.
    • Des programmes de soutien par les pairs ou de mentorat par les pairs qui mettent en relation les étudiants-es de la dernière année avec les nouveaux étudiants-es.
    • L’utilisation d’un langage accessible et favorable aux étudiants-es de première génération et à leurs familles.
  • Les étudiants et les étudiantes LGBTQ2S+ sont plus visibles sur les campus postsecondaires, mais les efforts pour les aider à se sentir en sécurité entraînent souvent une confusion entre l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

L’identité de genre

L’identité de genre est l’expérience interne et individuelle de chacun en matière de genre. Il s’agit de leur sentiment d’être une femme, un homme, les deux, aucun des deux, ou n’importe où dans le spectre du genre. L’identité de genre d’un individu peut être identique ou différente de leur sexe assigné à la naissance et est fondamentalement différente de l’orientation sexuelle d’une personne. [2]Commission ontarienne des droits de la personne. (n.d.) Identité sexuelle et expression de l’identité sexuelle (brochure). Récupéré sur http://www.ohrc.on.ca/fr/identité-sexuelle-et- expression-de-l’identité-sexuelle-brochure


L’orientation sexuelle

L’orientation sexuelle fait référence à la façon dont les individus définissent leur attirance sexuelle envers les autres. L’orientation sexuelle d’une personne n’est pas déterminée par son histoire sexuelle. Elle peut également changer au cours de la vie d’une personne.[3]Association canadienne pour la santé mentale, Ontario. (n.d.) Services de santé mentale destinés aux jeunes d’identités de genre différentes et d’une minorité sexuelle. Récupéré sur https://ontario.cmha.ca/fr/documents/services-de-sante- mentale-destines-aux-jeunes-didentites-de-genre-differentes- et-dune-minorite-sexuelle/


Réfléchissez à la façon dont les espaces sur le campus peuvent devenir inclusifs pour les étudiants de toutes les orientations sexuelles et comment les services de santé et de conseil peuvent répondre aux besoins des étudiants s’identifiant différemment du sexe qui leur a été attribué à la naissance. Les initiatives comprennent :

  • La création de centres de ressources LGBTQ2S + sur le campus, dotés de professionnels et d’étudiants.
  • La conception de programmes sur le campus pour soutenir les étudiants LGBTQ2S + et pour éduquer les autres individus sur l’inclusion, sur une base continue, en commençant par la semaine d’orientation.
  • Le travail avec le corps professoral et le personnel pour améliorer la visibilité des thèmes LGBTQ2S + dans le programme d’études, contribuant ainsi à des expériences en classe plus inclusives.

Il est important de se rappeler que pour certains étudiants-es, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre peut ne pas être leur identité la plus saillante au cours de leur vie sur le campus, leur identité raciale, politique ou religieuse étant plus importante. Reconnaître une telle diversité au sein de la communauté LGBTQ2S + est aussi important que de reconnaître l’orientation sexuelle et l’identité de genre sur le campus dans son ensemble.[4]Renn, K. (2017). LGBTQ Students on Campus: Issues
and Opportunities for Higher Education Leaders. Higher Education Today. Récupéré sur https://www.higheredtoday. org/2017/04/10/lgbtq-students-higher-education/

Comment un programme peut-il soutenir l’inclusion sociale ?

Social InclusionL’inclusion sociale nécessite une base de sécurité, permettant aux étudiantes et étudiants de nouer le dialogue avec les autres. Cela nécessite un examen de la façon dont les pratiques et méthodologies traditionnelles peuvent devenir plus dynamiques, fluides et représentatives des histoires culturelles. Un défi important dans l’environnement du campus est les valeurs fondamentales qui alimentent l’expérience d’apprentissage. Les établissements d’enseignement canadiens font la promotion des valeurs de compétitivité et maximisent la réussite individuelle. Globalement considérées comme des valeurs principalement occidentales, elles peuvent être aliénantes pour les étudiants-es issus de cultures où la réussite du groupe est plus importante que la réussite individuelle.[5]Guo, S. & Jamal, Z. (2007). Nurturing Cultural Diversity in Higher Education: A Critical Review of Selected Models. La Revue canadienne d’enseignement supérieur, 37(3), 27-49. Récupéré sur https://files.eric.ed.gov/fulltext/EJ799706.pdf Bien que ce ne soit qu’un exemple, il est représentatif des façons subtiles dont la culture et les attentes traditionnelles de la classe peuvent laisser certains étudiants-es avec un sentiment d’exclusion.

Comment un programme peut-il favoriser l’accès aux ressources économiques ?

Indispensables à la promotion d’une santé mentale et d’un bien-être positifs, les étudiantes et étudiants doivent se sentir capables de mener une vie qui leur permet de poursuivre leurs objectifs éducatifs. Cela est possible grâce à des programmes qui aident les étudiants à accéder à un logement sûr et abordable, en appliquant à différentes sources de financement et d’opportunités d’emploi. Tel que mentionné précédemment, les étudiants et les étudiantes autochtones engagent souvent des dépenses pour déménager lors de leurs études postsecondaires. Ces étudiants-es sont déjà confrontés à des obstacles importants pour accéder aux ressources économiques dans leur communauté d’origine, ce qui les désavantage encore plus. Il en va de même pour les étudiants-es internationaux, qui quittent leurs réseaux de soutien dans leur pays d’origine et sont soumis à des frais élevés en raison de leur statut. Les questions ci- dessous tiennent compte des obstacles qui peuvent décourager les étudiants-es d’avoir accès à du soutien.

  • Comment le programme est-il promu sur le campus ? Quels supports sont utilisés (dépliants, publicités sur écran, applications mobiles, sites web) ?
  • Que reflète la promotion de ces services, et qui parmi les membres du personnel les connaissent et sait comment partager les informations les concernant ?
  • Comment les étudiantes et étudiants accèdent-ils au programme et quelles sont les étapes du processus ?
  • Quels logements sont disponibles pour aider les étudiantes et étudiants ? Comment peuvent-ils en entendre parler et faire une demande ?
  • Le personnel du programme est-il préparé afin de fournir des services culturellement compétents ?
  • Comment les connaissances détenues par le personnel dans ce domaine sont-elles utilisées pour influencer les politiques à un niveau supérieur, afin de garantir que toutes les parties communiquent sur le rôle de l’équité dans tous les programmes ?

References

References
1Affaires autochtones et du Nord Canada (2012). Rapport de juin.
2Commission ontarienne des droits de la personne. (n.d.) Identité sexuelle et expression de l’identité sexuelle (brochure). Récupéré sur http://www.ohrc.on.ca/fr/identité-sexuelle-et- expression-de-l’identité-sexuelle-brochure
3Association canadienne pour la santé mentale, Ontario. (n.d.) Services de santé mentale destinés aux jeunes d’identités de genre différentes et d’une minorité sexuelle. Récupéré sur https://ontario.cmha.ca/fr/documents/services-de-sante- mentale-destines-aux-jeunes-didentites-de-genre-differentes- et-dune-minorite-sexuelle/
4Renn, K. (2017). LGBTQ Students on Campus: Issues
and Opportunities for Higher Education Leaders. Higher Education Today. Récupéré sur https://www.higheredtoday. org/2017/04/10/lgbtq-students-higher-education/
5Guo, S. & Jamal, Z. (2007). Nurturing Cultural Diversity in Higher Education: A Critical Review of Selected Models. La Revue canadienne d’enseignement supérieur, 37(3), 27-49. Récupéré sur https://files.eric.ed.gov/fulltext/EJ799706.pdf
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