Le contexte
La trousse d’outils en bref
Au cours des dernières années, on a observé une augmentation inquiétante du nombre de crises liées à la santé mentale sur les campus des établissements d’enseignement postsecondaire ontariens. Seize pour cent des étudiants et des étudiantes ont sérieusement songé à s’enlever la vie et près de trois pour cent ont fait une tentative de suicide (ACHA-NCHA, 2019). Environ 60,5 % des situations de crise qu’ont eu à gérer les établissements d’enseignement ont nécessité un recours aux ressources offertes hors campus (Porter, 2018). On peut par ailleurs noter que celles-ci sont utilisées au maximum de leur capacité (et au-delà). À ces éléments de contexte s’ajoute une tendance, partout en Amérique du Nord, à explorer des modèles qui réévaluent le rôle des agents de sécurité et de la police dans la prestation de services de crise en santé mentale.
C’est ainsi que les établissements d’enseignement postsecondaire ont eu à déterminer des moyens de mieux répondre aux besoins de leur clientèle. Plusieurs ont mis en place des mesures en matière de santé mentale qui comprennent des services d’aide en cas de crise. Cette trousse d’outils a été créée dans l’intention d’aider les établissements d’enseignement postsecondaire à passer d’une approche compartimentée de l’intervention de crise à une approche collaborative, et ce, dans le cadre d’une démarche globale visant à intégrer la santé mentale de manière transversale aux différentes dimensions de la vie sur le campus.
La création de cette ressource n’aurait pas été possible sans la collaboration des groupes de travail que nous avons consultés. Composés d’étudiants et d’étudiantes ainsi que de membres du personnel des établissements d’enseignement et des organismes communautaires, ces groupes ont permis de mettre en lumière les préoccupations et les questions importantes sur ce sujet. La participation de personnes occupant différents rôles sur le campus visait à nous assurer que nous adoptions une approche globale. Nous leur sommes reconnaissants d’avoir pris le temps de participer à ce processus. Nous voulons aussi reconnaître tout le travail accompli par les organismes communautaires en santé mentale, en particulier dans les services d’intervention de crise; il y a beaucoup apprendre de leur fonctionnement.