Home La Pratique Anti-Oppressive – Partie 1 Pourquoi devrions-nous utiliser les pratiques anti-oppressives pour soutenir la santé mentale des étudiants-es sur les campus ?

Pourquoi devrions-nous utiliser les pratiques anti-oppressives pour soutenir la santé mentale des étudiants-es sur les campus ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les pratiques anti-oppressives sont un élément clé pour nous aider à faire progresser nos systèmes afin de mieux soutenir la santé mentale des étudiants-es. Premièrement, de par sa nature, il s’agit d’une approche globale du campus. Les pratiques anti-oppressives nous obligent à examiner les pratiques au niveau individuel ainsi que les pratiques à l’échelle de l’établissement. Des pratiques et des politiques à tous les niveaux sont nécessaires pour créer des changements culturels sur les campus. Chaque personne sur le campus a un rôle à jouer dans la mise en oeuvre et l’utilisation de ces pratiques. Personne ne doit se charger de cette tâche tout seul ou faire cavalier seul.

Teacher and Student IllustrationLes pratiques anti-oppressives peuvent jouer deux rôles majeurs dans les établissements d’enseignement postsecondaire : rendre nos campus plus accessibles et plus accueillants pour les étudiants-es et aider le personnel à prendre conscience de la manière dont son propre rôle s’inscrit dans les structures de nos campus.

Les pratiques anti-oppressives font également de la place aux différentes perspectives et expériences vécues par les étudiants-es. Elles permettent à ces perspectives et expériences d’exister latéralement. Personne n’est meilleur ou pire, plus juste ou plus faux que l’autre (Amoakohene, Harris-Mungo & Pankewich, 2021). Lorsque nous introduisons des pratiques anti-oppressives dans notre travail, nous pouvons mieux comprendre les expériences des autres, au lieu de les évaluer à travers le prisme de notre expérience personnelle. Cette compréhension accrue nous permet de mieux voir comment les systèmes de nos établissements postsecondaires peuvent avoir un impact différent sur les étudiants-es de diverses identités.

Les pratiques anti-oppressives encouragent également la curiosité et l’apprentissage sur nos campus. Lorsque nous commençons à remettre en question de manière critique les pratiques et les procédures que nous avons toujours suivies, cela nous permet de découvrir des informations sur les expériences uniques des étudiants-es de diverses intersections sur le campus. Cela signifie que, lorsque nous essayons de comprendre les expériences des étudiants-es, nous pouvons alors créer un terrain d’entente et une compréhension commune de nos expériences uniques et commencer à apprendre ensemble, plutôt que de dénoncer les gens lorsqu’ils commettent des erreurs ou se trompent. (Amoakohene, Harris-Mungo et Pankewich, 2021).

Nos institutions postsecondaires sont également bien placées pour assumer le travail de pratique anti-oppressive. Depuis les années 1990, les universités et les collèges ont des bureaux sur le campus qui se concentrent sur le travail et les initiatives liés à l’équité, la diversité et l’inclusion. Ce travail a eu lieu dans de nombreux départements, y compris les bureaux des droits de la personne, les bureaux d’équité, les bureaux de diversité et les bureaux des ressources humaines (Henry et al., 2017). Ces bureaux détiennent des connaissances institutionnelles sur la façon dont les questions d’équité ont été abordées dans le passé et sur la façon dont nous pouvons travailler à la création de politiques et de pratiques plus équitables sur les campus. Avec davantage de ressources et de soutien, ils peuvent être des espaces qui soutiennent l’évolution individuelle et communautaire dans la pratique anti-oppressive ainsi que les changements structurels et culturels sur les campus.

Les pratiques anti-oppressives peuvent également avoir de grands avantages pour les personnes qui les pratiquent. Lorsque nous nous engageons dans une pratique anti-oppressive, cela nous aide à devenir plus conscients de nous-mêmes. Au fur et à mesure que nous comprenons mieux l’intersection de nos propres identités, nous réalisons que les autres ont également de nombreuses composantes de leurs propres identités et que, selon le contexte ou le scénario dans lequel nous nous trouvons, certaines identités peuvent être plus saillantes que d’autres à ce moment-là (Amoakohene, Harris-Mungo & Pankewich, 2021). Nous devenons plus introspectifs en remettant en question les pratiques et les politiques et en identifiant comment elles peuvent avoir un impact négatif sur les étudiants-es. Une fois que nous en prenons conscience, nous comprenons mieux les étudiants-es avec lesquels nous travaillons. Cela peut conduire à de meilleures interactions avec les étudiants-es et faciliter des relations et des partenariats plus solides avec eux-elles, basés sur l’empathie et le respect mutuel.

Illustration of StudentsLes pratiques anti-oppressives garantissent également que les étudiants-es se sentent reconnus-es dans les espaces de nos campus et qu’ils-elles y ont leur place et y sont les bienvenus-es. Lorsque les étudiants-es ont vraiment le sentiment de faire partie de la communauté du campus, au lieu d’être des étrangers indésirables, ce sentiment d’appartenance contribue positivement à leur santé mentale et à leur bien-être et peut les encourager à s’engager davantage dans la vie du campus (Amoakohene, Harris-Mungo & Pankewich, 2021).

Lorsque nous nous engageons dans des pratiques anti-oppressives, les campus deviennent des communautés où les étudiants-es ne se sentent pas simplement accueillis-ies et font partie de la communauté, mais où ils-elles sont activement accueillis-ies dans la communauté. Grâce à ces actions, nous entreprenons consciemment le démantèlement des obstacles auxquels ils-elles sont confrontés-es en restructurant nos systèmes et en planifiant intentionnellement nos programmes, nos cours, etc. Ce type de travail prend du temps et est un processus continu.

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