ACTION 2: RÉPONDRE
Lorsque vous identifiez qu’un(e) étudiant(e) éprouve des difficultés, deux voies possibles s’offrent à vous:
VOIE 1: Si vous avez une relation existante avec l’étudiant(e), vous pouvez vous sentir à l’aise d’entamer une conversation
VOIE 2: Si vous ne connaissez pas l’étudiant(e), vous pouvez préférer le mettre en contact avec le personnel de counseling/de bien-être qui travaille avec vos étudiants(es)-athlètes.
Votre décision quant à la voie à choisir peut être influencée par:
- Votre niveau d’expérience
- La nature et la gravité du problème
- Votre capacité à consacrer du temps à la situation
- Une variété d’autres facteurs personnels
Remarque : Si vous choisissez de parler directement à l’étudiant(e), vous devez seulement l’écouter, le (la) soutenir et lui offrir des informations sur les ressources disponibles. On n’attend pas de vous que vous assumiez le rôle de conseiller(ère), et vous ne devriez pas le faire.
ACTION 2.1 : ÉTAPES POUR RÉPONDRE AUX INDICATEURS
ÉTAPE 1: Préparez le terrain : parlez à l’étudiant(e) en privé ; soyez conscient de votre propre langage corporel et de votre niveau de stress ; adoptez un ton positif ; assurez-vous d’avoir le temps d’écouter ; comprenez la dynamique du pouvoir entre vous et vos étudiants(es).
ÉTAPE 2: Demandez la permission : faites part de votre préoccupation et demandez la permission d’en parler davantage.
ÉTAPE 3 : Engagez la conversation : exprimez votre inquiétude et votre sollicitude ; soulignez les comportements spécifiques que vous avez observés ; posez des questions ouvertes ; demandez comment ils (elles) vont ; écoutez attentivement la réponse de l’étudiant(e) et encouragez-le (la) à parler.
ÉTAPE 4 : Maintenez des limites professionnelles : votre rôle n’est pas de conseiller ; respectez la confidentialité ; évitez de faire de grandes promesses en matière de confidentialité ; les étudiants(es) n’ont pas besoin de vous révéler un diagnostic.
ÉTAPE 5: Risques pour la sécurité : les étudiants(es) suicidaires ont besoin d’une intervention professionnelle rapide ; contactez la ressource appropriée si l’étudiant(e) présente un risque pour sa sécurité ou celle des autres ; familiarisez-vous avec la politique de votre établissement en matière de réponse aux suicides et aux crises.
ACTION 2.2 : RÉFLÉCHISSEZ AUX POINTS SUIVANTS AVANT DE PARLER
- Qui est la personne concernée?
- Quel est le contenu dont vous allez discuter?
- Quel est le bon moment pour avoir cet entretien afin de ne pas être pressé ou distrait?
- Quel est le meilleur endroit pour l’entretien, pour respecter sa vie privée?
- Pourquoi voulez-vous avoir cette conversation?
- Comment allez-vous aborder la discussion ? (Quel ton adopterez-vous?)
ACTION 2.3 : APPROCHER UN(E) ATHLÈTE
Selon le programme Step UP!, une initiative créée en partenariat avec la National Collegiate Athletic Association (NCAA), il existe cinq étapes pour approcher un(e) athlète:
JE ME SOUCIE
« John, as-tu une minute ? Parce que tu es un élément essentiel de cette équipe et que je tiens à toi, je veux te parler de quelque chose de très important. »
EXEMPLES DE CHOSES À DIRE
JE VOIS
« J’ai remarqué que tu étais évitant ces derniers temps et certains membres de l’équipe s’inquiètent de ta consommation d’alcool. Selon moi, tu ne sembles vraiment pas être toi-même. »
EXEMPLES DE CHOSES À DIRE
JE RESSENS
« Je m’inquiète de la façon dont cela peut t’affecter, non seulement sur le plan sportif, mais aussi sur le plan scolaire et personnel.»
EXEMPLES DE CHOSES À DIRE
JE ME DEMANDE
« Je veux ce qu’il y a de mieux pour toi, tu as tant à offrir. Y a-t-il quelque chose dont tu veux parler ? Je me demande ce qu’on pourrait faire pour changer les choses.»
EXEMPLES DE CHOSES À DIRE
JE SUIS PRÊT
« Je serais prêt à te trouver des ressources qui pourraient t’aider. Je veux te soutenir de toutes les façons possibles, mais je ne mentirai pas pour toi et je ne te regarderai pas continuer à faire des choix malsains. Je suis vraiment inquiet, John.»
EXEMPLES DE CHOSES À DIRE
Façons utiles de répondre lorsqu’un(e) étudiant(e) vous fait part d’un problème ou d’une préoccupation:
BONNE CHOSE À DIRE #1:
« Je suis content(e) que tu sois venu(e) me voir à ce sujet. »
[L’athlète est probablement inquiet(ète) de la tournure que prendra la conversation et des conséquences qu’elle aura. Cela le (la) mettra à l’aise et lui communiquera que vous ne le (la) jugez pas].
BONNE CHOSE À DIRE #2:
« Je suis désolé(e) que tu traverses cette épreuve. Cela doit être difficile. »
[Faites savoir à l’athlète que vous comprenez la gravité de la situation et que vous comprenez l’importance de la conversation.]
AUTRES CONSEILS
« Je vois que tu te sens très ______. »
D’AUTRES EXEMPLES:
Façons peu utiles de répondre lorsqu’un(e) athlète est prêt à discuter d’un problème:
CHOSE À NE PAS DIRE #1
«Je comprends ce que tu veux dire/moi aussi ».
[Même si vous avez de l’expérience avec la maladie mentale, essayer de faire correspondre sa situation à la vôtre peut ne pas être utile. Contentez-vous d’écouter.]
CHOSE À NE PAS DIRE #2
« As-tu essayé le yoga ou la méditation ? »
[Bien qu’utiles, ces pratiques ne sont pas des panacées. Demandez plutôt quelles sont les options qu’il (elle) voit pour lui-même (elle-même) qui pourraient aider.]
CHOSE À NE PAS DIRE #3
«Pourquoi ne vois-tu pas un thérapeute?»
«Pourquoi ne prends-tu pas des médicaments?»
[Les déclarations ci-dessus sont perçues comme négatives ou accusatrices. Comme précédemment, demandez-lui quelles sont les options possibles qui pourraient l’aider.]
CHOSE À NE PAS DIRE #4
« Est-ce que ça va?»
[Bien que bien intentionnée, cette question peut lui donner l’impression d’être rabaissé(e) et de se sentir obligé(e) de dire qu’il (elle) va bien.]
CHOSE À NE PAS DIRE #5
«Ça pourrait être pire.»
«Ça n’a pas l’air si mal.»
«Tu ne te sentirais pas comme ça si…»
[Les déclarations de ce genre ont tendance à écarter, minimiser et banaliser ce que l’étudiant(e) dit.]