Stigmatisation et stéréotypes
De nombreux stéréotypes négatifs et la stigmatisation sont associés au secteur des métiers spécialisés, et nombre d’entre eux peuvent nuire à la perception qu’ont les étudiants-es de ce secteur, contribuant ainsi à la pénurie actuelle d’employés-es des métiers spécialisés au sein de la main-d’œuvre. Au fil des ans, ce type de stéréotypes a laissé des traces et divisé les étudiants-es en 2 catégories : ceux et celles qui se destinent à l’université et ceux et celles qui s’orientent vers les métiers spécialisés. La stigmatisation et les stéréotypes peuvent nuire à la santé mentale d’une personne en raison du stress et de l’anxiété auxquels ces personnes stigmatisées peuvent être confrontées, et sur le lieu de travail (c.-à-d. l’apprentissage), ils peuvent rendre les hommes, plus particulièrement, moins enclins à demander un soutien en matière de santé mentale (Bridges et al., 2020 ; Duckworth et al., 2024 ; Gatti, 2023 ; Howe et al., 2023).
La stigmatisation peut contribuer à une dégradation de la santé mentale des étudiants-es, notamment à une augmentation de l’anxiété et de la dépression, et à une baisse de l’estime de soi, ce qui entraîne une baisse des résultats scolaires, un manque de motivation et des difficultés à nouer des relations positives avec les amis-es et les collègues (Gatti, 2023). Les parents, les pairs, les enseignants-es et les partenaires stigmatisent la poursuite d’une carrière dans les métiers spécialisés, ce qui donne l’impression que ces métiers sont « peu valorisants », « sales » et « pour ceux et celles qui n’ont pas de cervelle » (Gouvernement de l’Ontario, 2021).