Grille d’évaluation
Alors que l’analyse environnementale met en lumière le paysage national, la grille d’évaluation permet de mettre en lumière votre établissement. Autre enseignement important du projet de la SRSA et du CISMC, les établissements peuvent utiliser la grille pour évaluer l’alignement sur la Norme et les pratiques exemplaires identifiées dans la grille. En tant que telle, la grille constitue un point de départ pour identifier les pratiques, les politiques et les programmes qui fonctionnent bien et ceux qui ont une marge de progression. La grille peut être consultée ci-dessous ou téléchargée ici.
Programmes, politiques et pratiques exemplaires en matiere de santé mentale des étudiants-es de l’enseignement post-secondaire
Grille d’évaluation
Les meilleures pratiques ne sont pas nécessairement les plus populaires, les plus fréquemment mises en œuvre ou les plus créatives/innovantes. Il s’agit de stratégies qui peuvent permettre aux établissements d’atteindre un niveau plus élevé de résultats en matière de promotion de la santé au sein de leur population étudiante (CISMC, 2015). Dans l’ensemble, cela signifie que le « niveau exemplaire » de la grille suivante est atteint pour une politique, une pratique ou un programme donné si celui-ci :
- intègre autant de niveaux socio-écologiques que possible pour parvenir à un changement systémique, c’est-à-dire en visant des changements au-delà du niveau individuel et en cherchant à accroître l’information, la collaboration et la coordination au sein de l’établissement et/ou avec la communauté ;
- incorpore autant de points de vue et de types de preuves que possible, en particulier de la part des étudiants-es et des groupes méritant l’équité, depuis les considérations éthiques jusqu’à la conception, la mise en œuvre et l’évaluation ;
- dispose d’un processus d’examen clair pour l’amélioration continue (en ce qui concerne la conception, la mise en œuvre, les résultats), y compris les considérations relatives à la durabilité et à la mise à l’échelle (le cas échéant).
Pour obtenir davantage d’indications sur ce à quoi ressemble une pratique « exemplaire » en ce qui concerne les piliers stratégiques, veuillez-vous référer à la Norme :
- Milieu post-secondaire propice, sécuritaire et inclusif (article 5.4.2)
- Littératie, éducation, réduction de la stigmatisation (article 5.4.3)
- Accessibilité (article 5.4.4)
- Intervention précoce (article 5.4.5)
- Mesures de soutien en santé mentale (article 5.4.6)
- Gestion des crises et postvention (article 5.4.7)
Grille d’évaluation
CRITÈRE | PRATIQUE EXEMPLAIRE | PRATIQUE EFFICACE | PRATIQUE LIMITÉE OU AUCUNE PRATIQUE |
---|---|---|---|
Présence d’éléments qui vont audelà de la Norme (c’est-à-dire des éléments qui « devraient ») | Présence d’éléments répondant au « devoir » | Ne répond pas aux éléments de la Norme | |
1. La pratique se base sur les connaissances et utilise plusieurs types de sources pour définir les besoins et y répondre. Collecte des données 5.3.3 Article 4.2 Principes directeurs – Basés sur les connaissances |
| L’initiative découle d’une évaluation d’au moins un type de facteurs psychosociaux (article 5.3.2.2). | Le public peut être clairement identifié, mais la justification de l’intervention et le processus d’évaluation des besoins ne sont pas clairs ou sont mal exécutés. |
2. Les étudiants-es ont été impliqués-es de manière significative à plusieurs stades (de la conception à l’évaluation). Article 5.2.5– Participation et engagement des parties prenantes |
| Des étudiants-es issus-es de divers groupes concernés par le programme, la politique ou la pratique ont participé au processus d’au moins un des éléments suivants : planification, développement, mise en œuvre, fonctionnement et évaluation. | Certains groupes d’étudiants ont participé au processus d’au moins un des éléments suivants : planification, développement, mise en œuvre, fonctionnement et évaluation, mais la mesure dans laquelle la diversité des points de vue a été recueillie n’est pas démontrée. |
3. La ou les pratique-s utilise-nt une optique anti-oppressive. Article 4.2 Principes directeurs – Equité diversité et inclusion Article 5.4.6.2 Equité Article 5.4.2.3 Des mesures de protection contre toutes les formes de violence Article 5.4.6.5 S’engager dans un processus de collaboration et de partenariat au sein de la communauté avec des prestataires de services adaptés à la culture, des chefs spirituels et des aînés. | Mise en œuvre de stratégies telles que :
| Évidence de :
| Évidence d’une prise de conscience et d’une reconnaissance des éléments essentiels pour une optique anti-oppressive, mais n’a pas encore mis en place de stratégies/ ressources exploitables.. |
4. Des procédures claires de consentement et/ ou de confidentialité ont été introduites dans la pratique. 5.2.4.1 Principes et résultats escomptés 5.2.4.2 Consentement éclairé |
| Les interactions, processus et protocoles concernant les étudiants-es et relatifs aux principes de protection de la vie privée et de confidentialité s’appliquent à l’ensemble de la communauté postsecondaire et à ses partenaires, sont rédigés en langage clair et sont disponibles sur place (article 5.2.4.2). | L’application des principes de protection de la vie privée et de confidentialité dans les processus et les protocoles impliquant les étudiants-es est limitée à l’établissement et/ou est difficile à trouver/ comprendre. |
5. La pratique encourage un environnement inclusif et un accès équitable 5.4.2 Milieu postsecondaire propice, sécuritaire et inclusif |
| Preuve que des efforts sont déployés pour créer ou améliorer un ou plusieurs environnements physiques, sociaux, en ligne, académiques et d’apprentissage propices à la santé mentale et au bien-être (article 5.4.2.1). | Les principes d’inclusion pour un accès équitable sont disponibles pour un ou plusieurs des environnements d’apprentissage ciblés par l’intervention, mais ils ne couvrent pas tous les aspects pertinents et manquent de clarté quant aux besoins des sous-groupes. |
6. La ou les pratique-s favorise-nt l’accessibilité 5.4.4 Accessibilité |
| Les politiques et procédures de mesures d’adaptation sont claires, transparentes et accessibles (par exemple, en utilisant un langage simple et sans ambiguïté) et cohérentes pour les étudiants-es qui déclarent un handicap ou des problèmes de santé mentale ou non (article 5.4.4.2). | Les politiques et procédures de mesures d’adaptation sont incohérentes, peu claires ou ne s’appliquent pas ou partiellement aux étudiants-es vivant avec des problèmes de santé mentale qui n’ont pas encore de documentation. |
7. La pratique est contrôlée et évaluée pour soutenir le processus d’apprentissage. 5.5.1 Généralités |
|
| Peu d’informations sont disponibles sur le processus d’examen, aucune possibilité d’apprentissage pour l’amélioration continue n’est en place et l’accent est mis uniquement sur les résultats. |
8. Les pratiques sont soutenues par l’établissement et s’alignent sur les objectifs stratégiques. 5.2.2.2 Responsabilités |
| La direction (article 5.2.3.3) approuve clairement la façon dont elle promeut et communique les pratiques, alloue des ressources humaines et financières (y compris pour l’évaluation) et s’engage à promouvoir et à soutenir les pratiques dans l’ensemble de l’établissement. | La direction est consciente et soutient la ou les pratique-s mais n’alloue pas clairement les ressources, de la planification à l’évaluation, ou n’est pas proactive dans la communication/ démonstration de son engagement. |
Définitions et exemples
Perspective anti-oppressive – une approche qui consiste à déléguer le pouvoir, être inclusif de tous les groupes, de tous les groupes marginalisés, avoir une représentation de ces groupes et avoir une prise de décision commune sur les politiques, les procédures et les pratiques. [Source : www.oacas.org]
Sécurité culturelle – une approche qui tient compte de la façon dont les contextes sociaux et historiques, ainsi que les déséquilibres structurels et interpersonnels du pouvoir, façonnent les expériences en matière de santé et de soins de santé. Elle est créée par un environnement qui est émotionnellement, linguistiquement, physiquement, psychologiquement, socialement et spirituellement sûr pour les gens; où il n’y a pas de problèmes d’agression ou de déni de l’identité, de qui ils sont, de ce qu’ils ont vécu et de ce dont ils ont besoin. Il s’agit du respect partagé, du sens partagé, du partage des connaissances et de l’expérience de l’apprentissage en commun.
Note : Les praticiens-nes sont conscients-es de leur position de pouvoir et de l’impact de ce rôle par rapport aux patients-es. La « sécurité » est définie par ceux et celles qui reçoivent le service, et non par ceux et celles qui le fournissent. [Source: www.heretohelp.bc.ca]
Humilité culturelle – l’humilité culturelle se caractérise par des principes d’apprentissage mutuel et d’autoréflexion critique, la reconnaissance des déséquilibres de pouvoir et l’existence de préjugés implicites (Ranjbar et al., 2020).
Exemples d’environnements d’apprentissage transformationnels* :
- « Plaques tournantes » pour les étudiants-es (par exemple, le Student Wellness and Equitable Learning Center (SWEL) visant à fournir sous un même toit des services aux étudiants-es (de la part des représentants des établissements) ;
- Application de la conception universelle de l’apprentissage ou d’autres principes d’accessibilité à l’apprentissage (de la part des représentants des établissements) ;
- Programmes de mentorat, de soutien par les pairs et de vie étudiante ;
- Processus et caractéristiques qui encouragent l’empathie, la gentillesse et la courtoisie
- Processus qui reconnaissent et atténuent les obstacles pour les étudiants-es en situation de handicap, tels qu’informer les étudiants-es en situation de handicap sur leurs droits contre les préjugés et la discrimination et leur choix de ressources et de soutiens en matière de santé mentale ;
- Culture qui reconnaît que l’ensemble de l’établissement postsecondaire est responsable de la santé mentale et du bien-être de ses membres et que la santé mentale a une incidence sur l’apprentissage.
Exemples de mesures d’adaptation visant à améliorer l’accès et couvrant un large éventail d’éléments clés* :
- absences excusées pour des traitements de santé mentale et physique ;
- flexibilité des horaires de cours ;
- flexibilité dans les formats d’apprentissage et la conception pédagogique ;
- congés pour raisons de santé mentale ; et
- animaux d’assistance dans les logements ou les établissements.