Home Pratiques et soins tenant compte des traumatismes Utilisation des pratiques et des soins tenant compte des traumatismes sur les campus Étudiants-es-personnel (par exemple, assistants-es d’enseignement, conseillers-ères résidents-es)

Étudiants-es-personnel (par exemple, assistants-es d’enseignement, conseillers-ères résidents-es)

Les étudiants-es-personnel (qui fréquentent un établissement et y travaillent en même temps) peuvent également s’engager dans des pratiques et des soins tenant compte des traumatismes. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples clés à prendre en compte en référence aux rôles spécifiques que les étudiants-es peuvent occuper sur le campus.

Assistant-e de résidence (AR)
L’intégration de pratiques et de soins tenant compte des traumatismes chez les assistants-es de résidence (AR) peut ressembler à ce qui suit (Lynch, 2019) :

  • Prévoir du temps pour les pauses/le repos, surtout après avoir répondu à des situations exigeantes.

Vous ne pouvez pas soutenir les autres si vous êtes vidé-e et épuisé-e. Les AR peuvent se retrouver à répondre à une variété de situations exigeantes, telles que des crises de santé mentale aux divulgations de violence sexuelle. Bien que ces situations soient généralement intégrées à la formation, la réaction de lutte ou de fuite qui peut
se produire sur le moment lors d’une intervention reste néanmoins très réelle et très épuisante, tant sur le plan physique que mental.

  • Prendre le temps de s’éloigner de leur communauté

Il n’est pas soutenable d’être disponible en permanence pour aider, et cela n’aide pas leurs communautés que les AR ne donnent pas la priorité à leurs propres besoins. Pour soutenir les AR, il convient de mieux comprendre leurs besoins et comment les satisfaire, ainsi que de créer des limites saines afin que le rôle d’AR ne devienne pas omniprésent. Pour plus d’informations sur la fixation de limites, veuillez consulter notre fiche d’information.

  • Réfléchir en permanence aux interactions et aux situations, les traiter, et utiliser des techniques d’adaptation saines

Veillez à prévoir du temps pour la réflexion et le traitement dans les réunions et les rapports hebdomadaires. Cette approche permet à la réflexion et au traitement d’être continus et de ne pas être mis en avant uniquement lorsque les choses ne vont pas bien.

SécuritéSécurité

Terme utilisé pour souligner qu’un environnement donné est un environnement qui donne la priorité à la sécurité émotionnelle et physique des personnes qui s’y trouvent. *Note : L’utilisation du terme « plus sécuritaire » au lieu de « sécuritaire » reconnaît l’intention sans supposer que nous pouvons savoir ce qui garantirait la sécurité de quelqu’un d’autre.

Les étudiants-es proviennent d’horizons divers et certains peuvent avoir des antécédents traumatiques ou vivre un événement traumatisant pendant qu’ils et elles vivent en résidence. Il est particulièrement important d’apprendre à connaître les membres de votre communauté et de veiller à ce que les programmes, la langue, etc. reflètent cette réalité. Veillez à ce que les questions culturelles, historiques et de genre soient abordées tout au long de l’année, car cette conversation doit être permanente. Il est donc recommandé de créer un espace plus sécuritaire et d’établir des lignes directrices avec les étudiants-es dès le départ. Les lignes directrices peuvent inclure ce qu’un espace plus sécuritaire signifie pour eux et elles et ce dont ils et elles ont besoin pour se sentir en sécurité. Tenez compte de la dynamique entre les étudiants-es et de ce qui se passe dans l’ensemble de la communauté du campus.

ChoixChoix

Créez un espace permettant aux étudiants-es de faire l’expérience de l’autonomie et de prendre leurs propres décisions. Quelle que soit l’importance du choix, le fait d’offrir un espace de choix redonne un certain pouvoir aux étudiants-es que vous servez et intègre les pratiques et les soins tenant compte des traumatismes dans cette zone du campus.

CollaborationCollaboration

Tout comme la création d’espaces où les étudiants-es peuvent choisir, la création d’espaces où les étudiants-es peuvent collaborer avec vous et avec d’autres membres du personnel est cruciale dans le cadre d’une approche tenant compte des traumatismes. La collaboration invite le corps étudiant à exprimer ses besoins, à proposer
des solutions et à obtenir le soutien dont il a besoin de la manière qui lui convient le mieux. La collaboration peut prendre la forme d’un engagement avec les étudiants-es de votre résidence pour les aider à concevoir et à planifier des événements, ou même pour les consulter de manière proactive sur toute préoccupation qu’ils et elles pourraient avoir pendant qu’ils et elles vivent en résidence.

ConfianceConfiance

Les AR sont nouveaux pour ceux et celles qui vivent en résidence, et la confiance n’est pas toujours facile à obtenir pour certains étudiants-es. Les AR sont aussi des étudiants-es ! En s’appuyant sur cette identité commune, les AR sont plus accessibles et les autres étudiants-es peuvent s’y identifier. La vie étudiante comporte des défis, il est donc important de savoir que l’on a quelqu’un à ses côtés. Pour établir la confiance, il faut être patient, cohérent, respecter les limites et être ouvert et honnête. Par exemple, en cas de conflit ou d’incident dans une résidence, le personnel doit communiquer les prochaines étapes plutôt que de dissimuler des informations.

De plus, il arrive que, même si vous communiquez de manière réfléchie et tentez d’établir un rapport avec un-e étudiant-e, celui-ci ou celle-ci ne vous fasse pas confiance. Dans le cadre d’une approche tenant compte des traumatismes, il est important dans ce scénario d’éviter de prendre cela personnellement et de se mettre sur la défensive, même si c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Au lieu de cela, engagez une réflexion personnelle sur la manière dont vous pouvez continuer à créer des environnements plus sûrs pour l’étudiant-e malgré sa réaction à votre égard.

AutonomisationAutonomisation

Une partie du rôle de l’AR consiste à guider les étudiants-es vivant en résidence. Ces étudiants-es finiront par quitter la résidence, déménageront peut-être du campus ou deviendront eux-mêmes des AR ou des leaders étudiants. Il est important que les AR (ainsi que le personnel chargé des affaires étudiantes) réfléchissent à la manière dont ils et elles peuvent non seulement soutenir les étudiants-es avec lesquels ils et elles travaillent, mais aussi fournir un effort intentionnel pour permettre aux étudiants-es d’acquérir leurs propres compétences et outils qui les aideront à survivre et à s’épanouir après avoir quitté la communauté du campus. Parfois, ce processus peut même impliquer de mettre les étudiants-es en contact avec du soutien et des ressources en dehors du campus.

Guide: Version PDF