Étudiants-es athlètes

Il y a environ 15 000 étudiants-es athlètes au Canada (U SPORTS, n.d.). Les étudiants-es athlètes sont confrontés-es à des facteurs de stress uniques lorsqu’ils et elles gèrent à la fois leur participation aux activités sportives et les exigences académiques de l’enseignement postsecondaire. Il est important que les programmes de bien-être et les campagnes de promotion de la santé se concentrent sur leurs besoins en tant qu’athlètes de haut niveau et en tant qu’étudiants-es confrontés-es aux rigueurs de l’enseignement postsecondaire.

Une méta-analyse sur les athlètes et leurs comportements alimentaires désordonnés autodéclarés a montré qu’un-e athlète sur 5 risque de développer un trouble des conduites alimentaires (Ghazzawi et al., 2024).

Le risque de troubles des conduites alimentaires est particulièrement élevé chez les étudiants-es athlètes qui présentent une dépendance à l’exercice – une préoccupation compulsive à l’égard de l’exercice qui devient préjudiciable à leur bien-être (Uriegas et al., 2023). En outre, le risque est plus élevé pour les étudiants-es athlètes qui participent à des sports dont les catégories sont basées sur le poids, ou dans lesquels la « maigreur » est considérée comme bénéfique pour la performance ou à des fins esthétiques (c’est-à-dire la gymnastique, le plongeon, le patinage artistique, l’aviron) (Chapa et al., 2022).

Bien que certaines recherches montrent qu’il existe une relation entre la participation à des activités sportives et le développement des conduites alimentaires désordonnées, il existe également des facteurs de protection pour les étudiants-es athlètes. Par exemple, les étudiants-es athlètes font état de niveaux d’insatisfaction corporelle inférieurs à ceux des non-athlètes, et la participation à des sports « non maigres » (tels que les sports d’équipe sur le terrain) peut protéger contre le développement d’une image corporelle négative (Chapa et al., 2022).

Recommandation

Veiller à ce que les politiques et les pratiques concernant les étudiants-es athlètes n’encouragent pas, ne perpétuent pas et n’enracinent pas les comportements alimentaires désordonnés.