Médias sociaux et culture des régimes et de la remise en forme

De nombreux facteurs externes peuvent contribuer au développement d’un trouble des conduites alimentaires. Nous savons que l’insatisfaction liée à l’image corporelle ainsi que la surévaluation de l’image corporelle d’une personne par rapport à sa valeur personnelle augmentent la probabilité qu’une personne développe un trouble des conduites alimentaires (NEDC, n.d. a). En outre, alors que les médias ont toujours utilisé les retouches, les médias sociaux ont créé une nouvelle culture de distorsion de la réalité du mode de vie et de l’image corporelle grâce à l’utilisation de filtres et de logiciels de retouche (NEDC, n.d. a).

Le fait de passer plus de temps sur les médias sociaux est lié au développement d’un trouble des conduites alimentaires en raison de l’exposition accrue à l’idéal de minceur. Les individus peuvent commencer à évaluer négativement leur corps après s’être comparés à d’autres en ligne et/ou chercher à valider leur évaluation positive par des « likes », des commentaires et des messages (Padín et al., 2021). L’utilisation accrue des médias sociaux est également associée à l’insatisfaction pondérale, aux régimes et aux comportements de purge (Padín et al., 2021).

« L’idéal de minceur » fait référence à la norme étroite de beauté que les médias et les messages sociétaux généraux nous disent être l’apparence correcte et la meilleure/la plus désirable.

Souvent, les personnes insatisfaites de leur image corporelle se tournent vers des méthodes extrêmes pour modifier leur silhouette, leur poids et leur taille en faisant de l’exercice ou en suivant des régimes excessifs (NEDC, 2021). Bien qu’il y ait toujours eu des méthodes de promotion de ces pratiques néfastes dans les médias, elles sont devenues plus accessibles avec l’utilisation accrue des plateformes de médias sociaux telles qu’Instagram et TikTok.

De nombreuses études ont montré que le fait de s’engager dans des contenus « d’inspiration minceur » ou « d’inspiration de remise en forme » avait des conséquences négatives sur l’image corporelle. Bien que ces tags impliquent une promotion de la santé, les tags « thinspo » et « fitspo » véhiculent souvent des messages nocifs encourageant les conduites alimentaires désordonnées et la perte de poids (Sanzari et al., 2023). Les tags relatifs à la santé, au bien-être et à la forme physique sur les contenus des médias sociaux perpétuent souvent des messages dangereux concernant des idéaux corporels irréalistes, des régimes extrêmes et des régimes d’exercice physique qui sont devenus incroyablement courants et populaires. Des études ont montré que les personnes qui consomment du contenu sous ces hashtags ont les taux les plus élevés de troubles des conduites alimentaires, de mauvaise estime de soi et d’exercices compulsifs (Raiter et al., 2023). Cette constatation est extrêmement préoccupante si l’on tient compte du fait que le temps d’écran des jeunes et des adolescents-es est passé de 0,75 à 6,5 heures par jour depuis avant la pandémie, et que 84 % des adolescents-es déclarent utiliser les médias sociaux pour obtenir des informations sur la santé (Raiter et al., 2023).

Pour plus d’informations sur les médias sociaux et la dépendance au téléphone cellulaire, veuillez consulter notre fiche d’information Médias sociaux et dépendance au téléphone cellulaire – Centre d’innovation en santé mentale sur les campus

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