Home Troubles des conduites alimentaires sur les campus Que peuvent faire les campus ?

Que peuvent faire les campus ?

Lutter contre la stigmatisation

La stigmatisation est « l’expérience de la honte, de la discrimination ou de l’isolement social d’une personne en raison d’une caractéristique, d’une condition ou d’un attribut particulier » (NEDC, n.d. b, paragraphe 4). Des études ont montré que la stigmatisation est un facteur important qui incite les individus à retarder leur demande de traitement, voire à ne pas la demander du tout (NEDC, n.d. b). Tout le monde sur le campus ne joue pas un rôle de soutien direct aux étudiants-es ayant des problèmes de santé, mais tout le monde a la possibilité et la responsabilité de lutter contre la stigmatisation, tant au niveau individuel qu’au niveau de l’organisation.

Le personnel et le corps enseignant des campus peuvent :

améliorer leur connaissance et se former pour en savoir plus sur la santé mentale, les troubles des conduites alimentaires et les conduites alimentaires désordonnées. Se référer à la fin de cette trousse d’outils pour des lectures complémentaires.
s’efforcer d’analyser et de remettre en question leurs propres préjugés et croyances sur la santé mentale et les troubles des conduites alimentaires (voir la section sur la stigmatisation liée au poids).
reconnaître et s’informer sur les idées fausses et néfastes concernant les troubles des conduites alimentaires, qui contribuent à la stigmatisation et empêchent les individus de chercher du soutien.
être attentif au langage utilisé, tant avec les collègues qu’avec les étudiants-es. Utiliser des termes inclusifs qui évitent de perpétuer les sentiments de culpabilité ou de honte liés à l’alimentation, à la silhouette et au poids (pour en savoir plus sur ce sujet, voir ci-dessous).
s’efforcer de s’informer et d’informer les autres membres du campus sur les ressources offertes par leur établissement pour soutenir la santé mentale des étudiants-es, du personnel et du corps enseignant.

Les idées fausses nuisibles qui contribuent à la stigmatisation comprennent (NEDC, n.d. b) :

les troubles des conduites alimentaires sont un choix de vie
les régimes sont une partie normale de la vie
les troubles des conduites alimentaires ne touchent que les femmes blanches de la classe moyenne, en particulier les adolescentes
les troubles des conduites alimentaires sont faciles à surmonter et peuvent être traités simplement en « mangeant mieux »
il faut avoir une certaine apparence ou une certaine taille pour souffrir d’un trouble des conduites alimentaires
les troubles des conduites alimentaires sont liés à la vanité ou à la recherche d’attention
les troubles des conduites alimentaires ne sont qu’une phase

Pour en savoir plus sur ces idées fausses et sur la vérité, consultez le site de la National Eating Disorders Collaboration.

Pour en savoir plus
sur la façon dont nous parlons de notre corps, consultez cet article sur la « neutralité corporelle ».

Le démantèlement de la stigmatisation structurelle peut prendre les formes suivantes :

éduquer et former le personnel de première ligne sur les troubles des conduites alimentaires et sur la stigmatisation
créer et maintenir des environnements sûrs et inclusifs pour les étudiants-es qui accèdent aux services de santé mentale
améliorer intentionnellement l’équité de l’accès aux services de santé et de santé mentale sur les campus et assurer une prestation équitable des services
centrer les pratiques de sécurité culturelle dans le dépistage, la réponse et le traitement des troubles des conduites alimentaires sur les campus

To learn more about how to create more accessible treatment, read this article entitled, « Reimagining eating disorder spaces: a qualitative study exploring Māori experiences of accessing treatment for eating disorders in Aotearoa New Zealand »

Pour en savoir plus sur la manière de créer des traitements plus accessibles, lisez cet article intitulé « Changer de paradigme : Adopter une approche à l’échelle du campus pour passer de la compétence culturelle à la sécurité culturelle dans le soutien à la santé mentale et au bien-être des étudiants- es internationaux-ales »

Les informations suivantes proviennent de la National Alliance of Eating Disorders (2023) et ont pour but de montrer comment nous pouvons réfléchir à la manière dont nous parlons de nourriture et d’alimentation, à la fois dans le contexte de l’aide aux étudiants-es et dans notre propre vie :

APPRENDRE À VIVRE DANS LA ZONE GRISE :

Au lieu de penser « tout ou rien » ou « noir et blanc », apprenez à penser en nuances de gris. Cela signifie qu’il faut accepter que tous les aliments, avec modération, peuvent faire partie d’un régime équilibré.

REMETTEZ EN QUESTION UNE ÉTIQUETTE ALIMENTAIRE À LA FOIS :

Pour beaucoup d’entre nous, il est difficile de séparer ces étiquettes de la nourriture. Pour rendre la tâche plus facile, commencez par remettre en question une étiquette à la fois. Plus vous vous entraînerez, plus cela deviendra facile.

CONCENTREZ-VOUS SUR CE QUE VOUS RESSENTEZ EN MANGEANT :

Autorisez-vous à manger les aliments que vous aimez et qui vous font du bien, sans porter de jugement. Manger et apprécier la nourriture peut être un plaisir. Essayez de vous inspirer des pratiques d’alimentation intuitive.

REMPLACEZ LES MOTS CHARGÉS D’ÉMOTION :

Lorsque vous portez un jugement sur un aliment, remplacez les termes moralisateurs par des termes neutres. Par exemple, si vous qualifiez une pizza de « cochonnerie », pensez à un terme descriptif neutre qui pourrait être utilisé à la place, comme « au fromage » ou « croustillant ».

REMETTEZ EN QUESTION VOS OPINIONS SUR LA MORALITÉ DES ALIMENTS :

Identifiez les aliments qui vous semblent moraux et posez-vous des questions telles que : qui ou quoi est à l’origine de cette étiquette ? Que se passe-t-il si je mange de « bons » ou de « mauvais » aliments ? En quoi le fait d’abandonner ces étiquettes morales changerait-il ma relation avec la nourriture ? Il peut être difficile de répondre à ces questions, c’est pourquoi il faut envisager de les aborder dans le cadre d’une thérapie ou avec un-e professionnel-le.

Recommendation

Lutter contre la stigmatisation des troubles des conduites alimentaires au niveau individuel et organisationnel.

Group of students sitting on stairs smiling at camera

Guide: Version PDF