- Introduction
- Quels sont les principes de base ?
- Quels sont les facteurs de risque propres aux étudiants-es ?
- Que peuvent faire les campus ?
- Lutter contre la stigmatisation
- Soutenir les étudiants-es
- Formation pour le personnel et le corps étudiant
- Initiatives de prévention et d’éducation
- Pleins feux sur les campus de l’Ontario
- Partenariats entre les campus et les organismes communautaires
- Où puis-je aiguiller les étudiants-es et obtenir plus d’information ?
- Ressources du CISMC
- Conclusion
Home Troubles des conduites alimentaires sur les campus Que peuvent faire les campus ? Soutenir les étudiants-es
Soutenir les étudiants-es
Élaborée par Santé Ontario, la Norme de qualité pour les troubles alimentaires : Soin pour les personnes de tous âges décrit ce à quoi ressemblent des soins de haute qualité pour les troubles des conduites alimentaires. La norme de qualité vise à aider (2023, p.1) :
- les patients-es, les familles et les aidants-es à savoir ce qu’ils et elles doivent demander relativement aux soins
- les professionnels-les de la santé à savoir quels soins ils et elles devraient offrir, sur la base de données probantes et d’un consensus d’experts-es
- les organismes de soins de santé́ à mesurer, à évaluer et à améliorer leur rendement en matière de soins aux patients-es
Tous les énoncés de qualité suivants ne s’appliquent pas nécessairement à votre rôle sur le campus, mais une bonne compréhension de cette norme peut vous aider à orienter les conversations, les soins et l’aiguillage des étudiants-es vivant avec un trouble des conduites alimentaires ou une conduite alimentaire désordonnée. Les 9 énoncés suivants sont tirés directement de la Norme de qualité pour les troubles alimentaires : Soin pour les personnes de tous âges (Santé Ontario, 2023) :
1. Évaluation complète
Les personnes présentant des signes et des symptômes de troubles des conduites alimentaires ont accès en temps opportun à des évaluations exhaustives de leur santé mentale et physique. L’évaluation sert à déterminer si ces personnes souffrent d’un trouble des conduites alimentaires précis, ainsi que la gravité de leurs symptômes, le degré de déficience et la présence d’autres troubles comorbides. Cela permet d’établir un plan de soins.
2. Niveau de soins
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires reçoivent le niveau de soins le mieux adapté, ce qui tient compte de leurs besoins, de leurs objectifs et de leur expérience par rapport au traitement précédent.
3. Transition des jeunes vers les services de santé pour adultes
Les jeunes souffrant d’un trouble des conduites alimentaires qui vont passer de services destinés aux jeunes à des services destinés aux adultes reçoivent des soins de transition axés sur la continuité et l’aide au développement de l’indépendance du jeune.
4. Psychothérapie
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires bénéficient d’un accès rapide à une psychothérapie fondée sur les données probantes qui tienne compte des personnes et préférences individuelles.
5. Surveillance et stabilisation médicale
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires font l’objet d’une surveillance médicale continue pour prévenir et traiter les éventuels évènements indésirables et complications. On leur propose une stabilisation médicale aiguë si celle-ci est indiquée.
6. Soutien aux familles et aux soignants
Les familles et aidants des personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires se voient offrir des ressources, un soutien structuré et de l’information de façon à répondre à leurs besoins.
7. Comorbidités physiques, de santé mentale et de dépendances
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires qui présentent des problèmes comorbides de santé physique, de santé mentale et de toxicomanie bénéficient d’un traitement pour leur trouble des conduites alimentaires et leurs autres affections dans le cadre d’un plan de soins exhaustif.
8. Promouvoir l’équité
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires bénéficient de soins offerts par des fournisseurs de soins de santé et un système de santé utilisant une approche antiracisme, antidiscrimination, antistigmatisation et anti-oppression. Les fournisseurs de soins de santé encouragent une culture fondée sur la compassion, la prise en compte des traumatismes, l’absence de préjugés et le respect de la diversité des personnes. Ils doivent établir un climat de confiance avec les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires et leurs familles et aidants, œuvrer à faire tomber les obstacles à l’accès aux soins et fournir des soins de façon équitable.
9. Soins pour les personnes ne recevant pas de traitement actif
Les personnes atteintes d’un trouble des conduites alimentaires qui ne reçoivent pas de traitement actif se voient offrir une surveillance médicale, un soutien et un suivi répondant à leurs besoins et leurs préférences.
Conversation Tips
Le tableau suivant a été adapté à partir du contenu de la National Eating Disorders Association (2024) pour indiquer comment le personnel non clinique et le corps enseignant peuvent se préparer et avoir des conversations avec les étudiants-es sur les troubles des conduites alimentaires ou les conduites alimentaires désordonnées potentiels :
S’informer sur les troubles des conduites alimentaires | Passez en revue cette trousse d’outils et d’autres documents à lire pour vous familiariser avec les troubles des conduites alimentaires, les traitements et les ressources. |
Trouver un endroit privé pour parler | Le fait de disposer d’un espace privé vous aidera, ainsi que la personne avec laquelle vous partagez vos préoccupations, à vous sentir plus en sécurité pour discuter de ces sujets difficiles. |
Éliminer toute stigmatisation potentielle | Rappelez à la personne qu’il n’est pas honteux de souffrir d’un trouble des conduites alimentaires et de chercher de l’aide, et qu’elle mérite qu’on s’occupe d’elle. |
Éviter les solutions trop simplistes | Il n’est pas utile de dire à la personne qu’elle doit « simplement arrêter » ou « simplement manger », car cela peut la frustrer, la mettre sur la défensive et la rendre incomprise. |
Se préparer à des réactions négatives | Certaines personnes peuvent être heureuses que quelqu’un ait remarqué qu’elles rencontrent des difficultés, d’autres peuvent se mettre en colère et être sur la défensive, d’autres encore peuvent balayer vos inquiétudes du revers de la main. Toutes ces réactions sont normales. Répétez que vous vous souciez des autres et laissez la conversation ouverte. |
Être au courant des ressources professionnelles et prêt à y faire référence | Examinez les ressources offertes sur le campus par votre établissement et faites-vous une idée des voies d’accès aux soins. Vous pouvez également vous référer à cette trousse d’outils pour plus d’informations. |
Prendre soin de soi | Ces conversations sont souvent difficiles et peuvent laisser les supporters-trices épuisés-es, désespérés-es et bouleversés-es. Veillez à vous réserver du temps après la conversation pour vous recentrer et réfléchir. Pour plus d’informations sur la manière de prendre soin de soi après des conversations difficiles, veuillez consulter notre fiche d’information sur la tension empathique. |
Recommandations
Inclure des questions de dépistage sur les troubles des conduites alimentaires dans les formulaires d’admission afin de donner aux étudiants-es l’occasion de révéler leurs préoccupations spécifiques. Veiller à ce que le personnel soit formé pour répondre à ces divulgations. | |
Offrir une variété de formats/modalités aux étudiants-es qui cherchent un soutien pour leurs troubles des conduites alimentaires ou leurs conduites alimentaires désordonnées. |