- Introduction
- Quels sont les principes de base ?
- Quels sont les facteurs de risque propres aux étudiants-es ?
- Que peuvent faire les campus ?
- Lutter contre la stigmatisation
- Soutenir les étudiants-es
- Formation pour le personnel et le corps étudiant
- Initiatives de prévention et d’éducation
- Pleins feux sur les campus de l’Ontario
- Partenariats entre les campus et les organismes communautaires
- Où puis-je aiguiller les étudiants-es et obtenir plus d’information ?
- Ressources du CISMC
- Conclusion
Home Troubles des conduites alimentaires sur les campus Quels sont les principes de base ? Qui est concerné par les troubles des conduites alimentaires ?
Qui est concerné par les troubles des conduites alimentaires ?
Il est alarmant de constater que la prévalence des troubles des conduites alimentaires chez les étudiants-es de l’enseignement postsecondaire est nettement supérieure à l’estimation actuelle de la prévalence nationale, des études évaluées par des pairs faisant état de taux compris entre 8 et 17 % (Eisenberg et al., 2011). La recherche internationale suggère un taux de prévalence de 4 à 5 % en Amérique du Nord, et on estime qu’entre 840 000 et 1,75 million de personnes au Canada présentent des symptômes suffisants pour poser un diagnostic de trouble des conduites alimentaires (Deloitte, 2024). En outre, un rapport récent de Recherche en santé mentale Canada (2024) indique que 45 % des Canadiens-nes âgés-es de moins de 35 ans présentent des comportements qui les exposent à un risque élevé de troubles des conduites alimentaires.
Bien que les troubles des conduites alimentaires soient plus fréquents chez les adolescents-es et les jeunes adultes, les personnes de tous âges, genres, identités raciales, origines ethniques, orientations sexuelles, capacités, milieux socio-économiques, tailles ou poids peuvent souffrir d’un trouble des conduites alimentaires. Les troubles des conduites alimentaires ne font pas de discrimination. Il ne suffit pas de regarder une personne pour savoir si elle souffre d’un trouble des conduites alimentaires, et il n’est pas possible de déterminer le type de trouble des conduites alimentaires dont elle souffre en fonction de sa taille ou de son poids (National Association of Anorexia Nervosa and Associated Disorders [ANAD], 2021).
Les représentations des troubles des conduites alimentaires dans les médias populaires perpétuent souvent le mythe selon lequel seules les femmes jeunes, minces, aisées, blanches et cisgenres souffrent de troubles des conduites alimentaires et de conduites alimentaires désordonnées. Or, les troubles des conduites alimentaires touchent environ 5 à 10 % des adolescents et 2 % des hommes adultes (Trompeter et al., 2021). Fait alarmant, jusqu’à 30 % des hommes adoptent fréquemment des comportements extrêmes de contrôle du poids (Trompeter et al., 2021). Si les régimes et les purges sont moins fréquents, l’hyperphagie et l’exercice physique excessif sont plus courants chez les hommes (Trompeter et al., 2021). Les taux de troubles des conduites alimentaires sont similaires chez les garçons et les hommes, quel que soit leur statut socio-économique et leur origine ethnique, mais les hommes trans sont 6 fois plus susceptibles de souffrir d’un trouble des conduites alimentaires que leurs pairs masculins cisgenres (Trompeter et al., 2021). En outre, les hommes et les garçons sont moins susceptibles d’accéder à un traitement et à un soutien. Les obstacles à la recherche d’aide comprennent la stigmatisation, les rôles du genre/de la masculinité toxique et une faible connaissance de la santé mentale (Trompeter et al., 2021).
Les chercheurs affirment que le colonialisme et la suprématie blanche s’entrecroisent et influencent les troubles des conduites alimentaires et leur traitement. Pour plus d’informations sur ces processus complexes, voir les ressources suivantes :
- Stepping away from the Campfire: Decolonizing the Concept of Eating Disorders through an Indigenous Focusing Oriented Therapy Lens
- The Impacts of Colonialism and Structural Racism on Body Image of Women of Color Living with Disordered Eating/li>
- First Nations Elders in Northwestern Ontario’s perspectives of health, body image and eating disorders
En outre, certains groupes identitaires peuvent être plus susceptibles de souffrir de troubles des conduites alimentaires. Par exemple, les étudiants-es post-secondaires transgenres et de genre divers sont 15 fois plus susceptibles de présenter des symptômes de troubles des conduites alimentaires que leurs pairs-es cisgenres (Duffy et al., 2018).
Les troubles des conduites alimentaires n’affectent pas seulement l’individu, mais peuvent aussi avoir un impact profond sur son entourage. Les personnes qui jouent un rôle de soutien, comme la famille, les amis-es, les partenaires romantiques et les colocataires-trices, peuvent éprouver de la confusion, de la culpabilité, de l’impuissance ou de la peur, ce qui peut nuire à leur santé mentale. Il est essentiel que les personnes qui jouent un rôle de soutien aient également accès à un soutien pendant qu’elles aident quelqu’un d’autre (Beat Eating Disorders, 2020).
Recommandation
Reconnaître que les troubles des conduites alimentaires ne font pas de discrimination et que les étudiants-es présentent des facteurs de risque spécifiques pour développer des troubles des conduites alimentaires ou des conduites alimentaires désordonnées. |