Expériences antérieures de violence sexuelle
Les abus sexuels commis pendant l’enfance augmentent considérablement le risque de subir à nouveau des agressions sexuelles à l’âge adulte. Les survivants-es d’abus sexuels dans l’enfance sont 4 à 6 fois plus susceptibles de subir des violences sexuelles à l’âge adulte. Ce risque plus élevé est souvent attribué aux changements de comportement susceptibles de se produire après une expérience traumatisante dans l’enfance. Ces changements peuvent inclure le SSPT et ses symptômes associés, la consommation problématique de substances, la dépression, une faible estime de soi, une compréhension floue du consentement et des relations saines, et ce que l’on appelle un « comportement à risque ». Ces comportements sont qualifiés comme tels car ils peuvent entraîner un risque accru de victimisation physique et sexuelle. Il peut s’agir de la consommation de drogues à usage récréatif ou de la dépendance à celles-ci, de rapports sexuels occasionnels et non protégés avec de multiples partenaires, de la consommation excessive d’alcool ou de faire la fête à outrance. Ces comportements sont une réponse au traumatisme vécu par les survivants-es et sont révélateurs de la complexité de l’adaptation et de la guérison d’un traumatisme et des symptômes qui y sont liés. L’adoption d’un comportement à risque ne signifie pas qu’une personne ayant subi des violences sexuelles pendant l’enfance sera revictimisée, ni que cela minimisera la violence qu’elle peut subir à l’âge adulte.
Il peut être plus complexe de soutenir une personne qui a subi des violences sexuelles pendant l’enfance, car une nouvelle victimisation violente peut être à la fois un nouveau traumatisme et un redéclenchement d’un ancien traumatisme. L’accumulation de traumatismes complexes peut entraîner une plus grande dysrégulation émotionnelle, des déclencheurs et des flashbacks, des pensées intrusives et impulsives, et une dissociation. Les survivants-es peuvent avoir du mal à différencier les expériences traumatiques et peuvent avoir des réactions traumatiques plus fortes.