Home Équité, diversité & inclusion Utilisation du soi/de l’auto-réflexion

Utilisation du soi/de l’auto-réflexion

Nos propres histoires de naissance, nos structures familiales, nos expériences de vie et nos influences sociétales forment le sens de notre identité et notre façon d’appréhender les autres identités. Notre identité est la lentille à travers laquelle nous voyons le monde; elle nous ancre, nous guide, définit qui nous sommes et ce que nous faisons. Au contact de différentes opportunités et interactions, nos identités évoluent et nécessitent une réflexion sur elles-mêmes. Il s’agit du processus consistant à prêter délibérément attention à nos expériences et à nos comportements, à comprendre comment notre compréhension du monde est formée et à remarquer le rôle qu’elles jouent dans la prise de décision. L’auto-réflexion nous oblige à considérer de manière critique notre rôle au sein d’un contexte d’enjeux moraux, politiques et éthiques.[1]Howard, T. C. (2003). Culturally Relevant Pedagogy: Ingredients for Critical Teacher Reflection. Theory into Practice, 42(3), pp 195-202. Récupéré sur http://www.chowardbostic.com/articles/ Howard%202003.pdf


Humilité culturelle

L’auto-réflexion mène à l’humilité culturelle, ce qui implique d’écouter sans jugement et d’être ouvert à l’apprentissage des autres et par les autres. L’humilité culturelle nécessite d’apprendre davantage sur notre propre culture et nos préjugés et
est la pierre angulaire de la sécurité culturelle. [2]Indigenous Health. (2017). Cultural Safety: Respect and Dignity in Relationships. Prince George, BC: Northern Health. Récupéré sur https://www.indigenoushealthnh.ca/sites/default/files/2017-03/booklet-cultural-safety-web_0.pdf


Questions d’auto-réflexion à se poser:

  • Où et comment votre identité s’inscrit-t-elle dans l’organisation ?
  • Quelles mesures sont prises pour assurer que vous, et les autres personnes partageant votre identité, êtes représentés et entendus au sein de votre équipe, de votre programme et au sein de l’organisation dans son ensemble ?
  • Quelle identité est sous-représentée et quelles voix ne sont pas entendues ? Quelles mesures pouvez-vous prendre afin d’amplifier ces voix ?
  • Comment pouvez-vous tenir les décideurs et les décideuses responsables de leurs actions ?
  • Pensez aux réunions auxquelles vous participez: quels efforts sont déployés pour s’assurer que la
    réunion soit accessible, équitable et représentative ? Comment sont prises les décisions ? Recherchez des informations sur les critères de décision, demandez-vous si des membres de différentes cultures, races, religions, orientations sexuelles, d’handicaps physiques ou de santé mentale, etc. ont été consultés, et demandez des informations sur les orientations futures.
  • Quel est votre niveau de connaissance et de confort avec l’histoire des personnes issues de groupes qui ont et continuent de subir une marginalisation ?
  • Quelles mesures pouvez-vous prendre pour accroitre votre propre prise de conscience et comment ces informations peuvent-elles vous soutenir dans la vie de tous les jours ?

ChallengesAu sein des établissements d’enseignement postsecondaires, cela ? nous met au défi de comprendre comment notre positionnalité et nos privilèges dans les domaines de la race, de la culture et de la classe sociale façonnent la pensée, l’apprentissage et la compréhension des étudiants-es. Vivre ce processus de réflexion et se rendre compte de ses propres préjugés, privilèges et rôles peut être une pratique difficile et créer des sentiments de stress et d’inconfort. Accepter ces sentiments crée un espace pour que notre conscience grandisse et est extrêmement important en tant que base sur laquelle bâtir. L’annexe A propose un exercice pour soutenir ce processus, et les questions ci-dessous encouragent l’auto-réflexion critique.

Grâce à une meilleure compréhension de notre propre rôle et de nos préjugés, nous sommes mieux placés pour assumer la responsabilité de créer des changements dans les expériences des étudiantes et étudiants. À travers la lentille des trois facteurs définis ci-dessus (la protection contre la discrimination et la violence, l’inclusion sociale et l’accès aux ressources économiques), nous explorerons comment faire progresser l’équité et améliorer les expériences des étudiants-es à travers différents niveaux d’interaction, dans le but de créer une sécurité culturelle.


La sécurité culturelle

La sécurité culturelle est le résultat de l’humilité culturelle, définie et vécue par ceux qui reçoivent le service – ils se sentent en sécurité. La sécurité culturelle nécessite de reconnaitre que nous sommes tous porteurs de notre culture et portons nos propres attitudes, croyances, opinions et valeurs, et est basée sur un engagement respectueux qui peut aider les étudiants-es à trouver des voies vers le bien-être. [3]Ibid.


References

References
1Howard, T. C. (2003). Culturally Relevant Pedagogy: Ingredients for Critical Teacher Reflection. Theory into Practice, 42(3), pp 195-202. Récupéré sur http://www.chowardbostic.com/articles/ Howard%202003.pdf
2Indigenous Health. (2017). Cultural Safety: Respect and Dignity in Relationships. Prince George, BC: Northern Health. Récupéré sur https://www.indigenoushealthnh.ca/sites/default/files/2017-03/booklet-cultural-safety-web_0.pdf
3Ibid.
Guide: Version PDF