Home La santé mentale des étudiantes et des étudiants aux cycles supérieurs Recommandations pour la mise en place de politiques ou de programmes

Recommandations pour la mise en place de politiques ou de programmes


Suggestions de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario[1]Not in the Syllabus: Findings from the Canadian Federation of Students– Ontario’s survey on graduate student mental health. Retrieved from here. et de la National Association of Student Personnel Administrators.[2]Stebleton & Kaler (2020). Promoting Graduate Student Mental Health: The Role of Student Affairs Professionals and Faculty. JCC Connexions 6(1).

Un horaire de counseling souple

Person with ClockAssurez-vous que les services en santé mentale destinés aux étudiantes et aux étudiants aux cycles supérieurs soient offerts selon un horaire souple, y compris en soirée. Leur emploi du temps les oblige souvent à être sur le campus le soir et les week-ends, alors qu’ils suivent également des cours, supervisent des laboratoires et enseignent pendant les heures de bureau régulières. Le télécounseling ou la thérapie virtuelle peut être une solution pratique pour tout le monde, conseillers et étudiants.

De la formation sur les problématiques particulières aux études de cycle supérieur

GearsNous recommandons la présence sur le campus
d’un conseiller ou d’une conseillère qui se consacre exclusivement à la population étudiante des cycles supérieurs et connaît bien les problématiques particulières liées à leur situation. De plus, tout le personnel devrait recevoir une formation à ce sujet, ainsi qu’une formation de base sur la sécurité en santé mentale et une formation obligatoire sur l’équité et les approches anti-oppression et anti-stigmatisation

Des locaux distincts et discrets pour les services de counseling

Conversation BubblesAfin de préserver la confidentialité pour les étudiantes et les étudiants aux cycles supérieurs qui effectueraient une démarche de counseling, il est important d’offrir ces services dans un endroit discret où ne se rend pas la population étudiante à qui ils risquent d’enseigner.

Adopter la cybersanté mentale et en faire la promotion

Computer ScreenPar exemple, un service de clavardage offert 24 h par jour permettrait aux étudiants et aux étudiantes d’avoir facilement accès à des professionnels de la santé. Bien que cela ne remplace pas une thérapie traditionnelle, il peut s’agir d’un premier contact, d’une manière différente de demander de l’aide. La cybersanté ne se limite pas au counseling en ligne; elle renvoie également à l’utilisation de plateformes de gestion de clients ou de mobilisation des étudiants et des étudiantes. On peut consulter les ressources en cybersanté mentale présentées en note de bas de page pour un portrait complet des possibilités existantes à ce jour.[3]Transitioning to Remote Health & Wellness Services in Post-Secondary Settings: A Case Study Approach. Retrieved from here.[4]College Counseling from a Distance: Deciding Whether and When to Engage in Telemental Health Services. Retrieved from here.

Du soutien ciblé en fonction des différentes phases du parcours d’études

Group of PeopleSelon une étude sur la variation du niveau de bien-être des étudiants et des étudiantes au cours des différentes étapes de leur parcours doctoral, c’est pendant la phase où ils suivaient des cours que leur niveau de bien-être et de motivation interne était le plus élevé, tandis que la phase de l’examen de synthèse avait été la plus difficile pour la majorité des personnes (scores de bien-être et de motivation les plus faibles)23. Des programmes de soutien ciblant les étudiants et les étudiantes selon les phases de leur parcours d’études leur permettraient d’avoir de l’aide quand ils en ont le plus besoin.

Inclure les problématiques propres aux cycles supérieurs dans une démarche globale de promotion de la santé mentale

Clipboard with CheckmarkGroup of PeopleAfin d’accroître les connaissances, de diminuer la stigmatisation et de mettre en lumière les racines du problème, les établissements d’enseignement postsecondaire devraient intégrer la santé mentale et le développement des étudiantes et des étudiants aux cycles supérieurs à leur vision organisationnelle et à leur planification stratégique. Sensibiliser les parties prenantes favorise leur engagement à poser des gestes concrets vers un changement favorable sur le campus.

De la formation sur les problématiques particulières aux études de cycle supérieur

GearsIl ne faut pas négliger l’importance d’informer et de former le milieu sur les problématiques particulières aux études de cycle supérieur ni le rôle qu’ont à jouer les différentes parties prenantes. La population étudiante et le personnel devraient participer à l’élaboration de programmes de formation incluant la question du développement professionnel, et tout le personnel
ainsi que la population étudiante devrait suivre une formation obligatoire sur l’approche anti-oppression et anti-stigmatisation. Plusieurs personnes du domaine de l’intervention clinique ou de la recherche encouragent les professeurs et les professeures à mieux connaître les ressources en santé mentale offertes sur leur campus. C’est une démarche importante, à laquelle doit s’ajouter un engagement du corps professoral et du personnel des affaires étudiantes à créer une ambiance permettant aux étudiants et aux étudiantes de parler de leurs préoccupations liées à la santé mentale avant qu’elles s’aggravent au point d’exiger de l’aide professionnelle. Leur rôle consiste également à contribuer, par la mise en place de stratégies de promotion de la santé mentale, à l’intégration de celle-ci au sein de leur culture départementale.

Renforcer la collaboration avec les services de développement de carrière du campus

BriefcaseIl arrive souvent que les étudiants et les étudiantes des cycles supérieurs, tout comme le personnel des affaires étudiantes et le corps professoral, ne connaissent pas les ressources de développement de carrière offertes sur leur campus. Plusieurs étudiantes et étudiants, y compris ceux et celles qui occupent des postes pouvant mener à la permanence, vivent de l’anxiété par rapport à leurs perspectives d’emploi, notamment inquiets de la tendance du milieu universitaire à adopter les pratiques de l’économie à la demande (ou l’économie des petits boulots, giggification en anglais). D’autres prennent conscience avec tourment qu’il leur faudra peut-être envisager une carrière non universitaire. Quand on réalise l’ampleur des incertitudes liées à la carrière et leur impact potentiel sur le niveau d’anxiété et de dépression des étudiantes et des étudiants aux cycles supérieurs, on comprend l’intérêt d’une collaboration entre le corps professoral et d’autres ressources, notamment les services de développement de carrière, pour aborder ces sujets de préoccupation. Cette collaboration peut prendre la forme d’ateliers, de visites en classe ou d’événements permettant de rencontrer le personnel de ces services. Les professeurs et les professeures peuvent jouer un rôle d’avant-plan dans l’établissement de ces partenariats.

References

References
1Not in the Syllabus: Findings from the Canadian Federation of Students– Ontario’s survey on graduate student mental health. Retrieved from here.
2Stebleton & Kaler (2020). Promoting Graduate Student Mental Health: The Role of Student Affairs Professionals and Faculty. JCC Connexions 6(1).
3Transitioning to Remote Health & Wellness Services in Post-Secondary Settings: A Case Study Approach. Retrieved from here.
4College Counseling from a Distance: Deciding Whether and When to Engage in Telemental Health Services. Retrieved from here.
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