Des changements de culture et de politiques

La culture des établissements d’enseignement postsecondaire n’a pas toujours présenté comme normal le fait d’avoir des hauts et des bas dans son parcours étudiant, et d’avoir parfois de la difficulté à passer au travers. Changer les politiques est une bonne façon d’amorcer la transformation de cette culture : en abandonnant celles qui pouvaient sans le vouloir causer du tort à la population étudiante et en supprimant les obstacles qui empêchent celle-ci d’obtenir de l’aide, on commence à créer un contexte qui reconnaît l’importance de la santé mentale et qui prend des mesures concrètes pour favoriser le son bien-être des étudiants et des étudiantes. Un établissement d’enseignement peut commencer ce processus par une révision de l’ensemble de ses politiques sous l’angle de la santé mentale et de l’équité, y compris celles qui n’y sont pas reliées à première vue. Ce n’est qu’en procédant à cet exercice que les campus pourront saisir le réel impact de leurs politiques sur le bien-être de la population étudiante.

Parmi les éléments à examiner, notons l’aspect possiblement trop punitif de certaines politiques si on considère leur impact sur la santé mentale. De même, certaines structures constituent des obstacles à l’accès aux services d’aide sur le campus et hors campus. Un processus d’évaluation des politiques permet non seulement de reconnaître ces obstacles, mais également de comprendre la perception et l’expérience qu’en ont les étudiants et les étudiantes. Des documents tel que l’Outil d’évaluation de l’impact sur l’équité en matière de santé (EIES) du Ministère de la Santé et des Soins de Longue durée de l’Ontario peuvent aider à analyser les politiques et leurs effets sur la population étudiante. Un des buts principaux des politiques en santé mentale d’un établissement d’enseignement postsecondaire devrait être d’offrir du soutien au corps professoral, au personnel et à la population étudiante en ce qui a trait à l’intervention en situation de crise en santé mentale.

Illustration of Hands with Paper, Pen and KeyboardDe même, tous les établissements d’enseignement postsecondaire devraient proposer une marche à suivre claire quand vient le moment d’aider une personne en crise de santé mentale, en fonction de ses besoins immédiats. Cette marche à suivre devrait être fournie au corps professoral, au personnel et à la population étudiante, sur le campus ainsi que sur Internet.

À tous les niveaux d’un établissement d’enseignement postsecondaire, on peut modifier les politiques de façon à mieux favoriser la santé mentale. Les gestionnaires ainsi que les membres du personnel enseignant et non enseignant peuvent tous jouer un rôle proactif en encourageant les étudiants et les étudiantes à aller chercher de l’aide et en réduisant la stigmatisation autour des problématiques de santé mentale. Les interactions individuelles ne sont pas la seule manière d’offrir du soutien. Pendant que les gestionnaires se penchent sur les politiques supérieures, les autres acteurs peuvent contribuer autrement à ce changement de culture sur le campus. Voici des exemples de manières d’y participer, en particulier en réduisant la stigmatisation.