Recommandations

Intégrer une approche tenant compte des traumatismes à tous les niveaux (candidatures et recrutement, salles de classe, services de soutien) – Adopter une approche globale du campus.

Bien qu’il s’agisse d’une entreprise de grande envergure impliquant divers acteurs clés, il est essentiel que cette approche soit intégrée à tous les niveaux où les étudiants-es interagissent avec les établissements d’enseignement postsecondaire. Les traumatismes peuvent affecter les individus de manière holistique ; les réponses doivent donc être de nature holistique.

Comprendre ce qu’est un traumatisme, ce qu’il n’est pas, et à quel point il est répandu.

Parfois, les gens utilisent le mot « traumatisme » alors qu’ils veulent dire « quelque chose de grave qui s’est produit ». Il est important de comprendre la nature spécifique du langage du traumatisme et de normaliser le fait que les expériences traumatiques sont courantes dans toutes les populations. Il est également important de se rappeler que les gens sont les experts de leurs propres expériences et qu’il est important de les croire lorsqu’ils disent qu’ils ont vécu un traumatisme. Il faut être précis et réfléchi dans notre propre langage, car les mots que nous utilisons ont une portée.

Reconnaître la diversité de l’impact des traumatismes sur les individus.

Les réponses aux traumatismes sont différentes d’un individu à l’autre. Ne négligez pas l’expérience unique de chacun et chacune en matière de traumatisme, car cela peut avoir un impact non seulement sur son bien-être général, mais aussi sur la probabilité qu’il ou elle demande de l’aide.

Mettre en œuvre les 5 valeurs fondamentales des pratiques et des soins tenant compte des traumatismes pour aider à créer des environnements qui réduisent le risque de retraumatisation et favorisent la guérison et le rétablissement.

La sécurité, la confiance, le choix, la collaboration et l’autonomisation sont des éléments essentiels pour créer des espaces où le corps étudiant, le personnel et le corps enseignant courent moins de risques de subir des traumatismes et d’être à nouveau traumatisés.

Reconnaître et valider la relation unique et complexe entre les traumatismes et la santé mentale.

La relation entre les traumatismes et la santé mentale n’est pas linéaire. Certaines personnes qui ont vécu de multiples événements traumatiques n’ont pas de problèmes de santé mentale, tandis que d’autres, qui n’ont pas vécu de traumatisme, ont des problèmes de santé mentale. Toutes les expériences sont valables.

Se concentrer sur ce qui est arrivé à la personne, et non sur ce qu’elle fait. Demander « Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » au lieu de « Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? »

Ce changement de paradigme est au cœur de l’approche tenant compte des traumatismes. Ce changement peut s’avérer particulièrement utile lorsqu’il s’agit de comprendre les comportements des étudiants-es qui ne correspondent pas aux normes de l’environnement et peut aider à s’attaquer, de manière plus significative, aux causes profondes du problème.

Reconnaître les avantages pour le corps étudiant, le personnel et le corps enseignant d’adopter une approche tenant compte des traumatismes. Tout le monde a plus de chances de se sentir en sécurité et d’apprendre.

Le corps étudiant, le personnel et le corps enseignant qui sont soutenus et qui vivent en sécurité dans leur école ou sur leur lieu de travail seront plus performants dans leur rôle, quel qu’il soit.

Se concentrer sur la mise en place de « facteurs de protection » pour prévenir les traumatismes chez les étudiants-es pendant la période de transition à haut risque entre l’enseignement secondaire et l’enseignement postsecondaire.

Les facteurs de protection désignent les caractéristiques ou les conditions qui préviennent ou atténuent les préjudices ou les difficultés. Ils peuvent être utilisés au niveau micro, mezzo ou macro. La recherche a montré que les périodes de transition, telles que celles que traversent les étudiants-es lorsqu’ils et elles entrent dans l’enseignement post-secondaire, peuvent engendrer un risque plus élevé d’événements traumatisants. La mise en place de protections pour cette période spécifique peut s’avérer essentielle pour réduire l’incidence des expériences traumatisantes.

Contribution

Cette trousse d’outils n’aurait pas vu le jour sans la collaboration de nos partenaires. Cette trousse d’outils a été élaborée en collaboration avec des acteurs-trices du campus qui jouent des rôles variés et distincts. Leur temps et leurs efforts ont contribué à la réalisation de cette trousse d’outils.

Sun Ooi
Jessica Lang
Jill Jaworski
Alison Burnett
Anne Marie Portelli
Jody MacLennan
Cecilia Amoakohene
Becky Anderson

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