- L’University of Lethbridge a mis en place des repas du temps des Fêtes pour les étudiants-es internationaux-ales qui n’ont pas de famille chez qui ils et elles peuvent rester pendant la période des Fêtes. Cette initiative permet également de lutter contre l’insécurité alimentaire à laquelle ces étudiantses peuvent être confrontés-es pendant cette période, en raison de la fermeture de nombreuses entreprises et de la diminution des possibilités d’emploi.
- L’University of British Columbia a mis en place un programme de partage des repas qui permet aux étudiants-es en situation d’insécurité alimentaire d’obtenir une subvention, une fois par semestre, qui leur permet d’acheter de la nourriture sur le campus. Les étudiants-es peuvent s’inscrire au programme par le biais d’un portail en ligne, et les détails individuels sont gardés confidentiels afin que les étudiants-es puissent utiliser les fonds sans être stigmatisés-es.
- Queen’s University a mis en place un programme de boîtes de produits frais et de repas en bocaux qui permet aux étudiants-es d’avoir accès à des produits frais pour un coût symbolique. Les boîtes sont conçues pour rendre les aliments nutritifs accessibles aux étudiants-es en situation d’insécurité alimentaire, tout en promouvant une alimentation saine, la planification des repas et la réduction du stress. Les étudiants-es peuvent venir chercher les boîtes à une heure précise, ce qui contribue à préserver leur confidentialité tout en favorisant leur bien-être général.
Insécurité alimentaire
L’insécurité alimentaire a non seulement un impact significatif sur la santé physique, mais elle peut également avoir des répercussions sur la santé mentale et le bien-être. Bien que l’insécurité alimentaire soit un problème croissant au Canada, à la suite des ramifications de la pandémie de COVID-19 et à l’augmentation de l’inflation, les étudiants-es internationaux-ales présentent des vulnérabilités uniques. Les recherches ont montré que le manque de stabilité financière est la principale raison pour laquelle les étudiants-es ne sont pas en mesure de manger des aliments nutritifs et adéquats. Les données qualitatives recueillies à l’échelle nationale indiquent systématiquement que les étudiants-es internationaux-ales courent un risque accru de souffrir d’insécurité alimentaire. En conséquence, des études ont démontré que les étudiants-es internationaux-ales doivent souvent jongler avec des dépenses concurrentes, sans disposer des ressources ou des stratégies auxquelles les étudiants-es nationaux-ales sont plus susceptibles d’avoir accès.
Le fait de se trouver dans un nouvel environnement a également un impact sur les habitudes alimentaires. Les études descriptives indiquent que les étudiants-es ont souvent du mal à trouver des aliments qui leur sont familiers et que, même si ces aliments peuvent être trouvés, ils le sont souvent dans des magasins qui ne sont pas facilement accessibles, ce qui fait qu’il est difficile d’accéder à ces aliments régulièrement. De nombreux-ses étudiants-es sont responsables de la planification de leurs repas pour la première fois de leur vie et ont souvent du mal à trouver un équilibre. Les études montrent que nombre d’entre eux et elles ont également du mal à trouver le temps de planifier correctement leurs repas, de se procurer des aliments adaptés à leur religion et de préparer leurs repas.
Quelle qu’en soit la cause, les étudiants-es qui n’ont pas accès à des aliments adéquats et nutritifs sont plus inquiets-es, leur apprentissage est perturbé et leurs relations sociales sont de moins bonne qualité. L’insécurité alimentaire a également un impact direct sur les résultats scolaires et a été associée à une moins bonne assiduité aux cours et aux examens. Les étudiants-es font souvent état de problèmes de santé mentale, notamment de niveaux plus élevés d’anxiété et de colère, ainsi que d’un affaiblissement du sentiment d’appartenance sociale. Le coût de la vie augmentant rapidement, de nombreux-ses étudiantses internationaux-ales sont contraints-es de recourir aux banques alimentaires pour satisfaire leurs besoins nutritionnels. Un article paru dans la CBC en 2022 décrit une augmentation de l’utilisation des banques alimentaires par la population générale dans la région du Grand Richmond, en Colombie-Britannique. Selon les données recueillies par une organisation, plus de 17 % des personnes ayant recours aux services des banques alimentaires étaient des étudiants-es internationaux-ales.
Les groupes et ressources communautaires sont également devenus une source importante pour de nombreux-es étudiants-es puisqu’ils offrent des repas gratuits ou à prix réduit. À Brampton, les cuisines communautaires gérées par les Gurdwaras (connues sous le nom de langars) fournissent des repas culturellement adaptés à de nombreux étudiants-es indiens-nes qui vivent et étudient dans la région. Ces repas ont été maintenus pendant les restrictions de la COVID-19, permettant aux étudiants-es de prendre des repas emballés, contribuant ainsi à résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire, tout en atténuant les sentiments de honte que ces étudiants-es peuvent associer aux banques alimentaires. Il existe également plusieurs applications qui visent à résoudre ce problème, en proposant aux utilisateurs-trices de l’application, pour une somme modique, des aliments vieillissants mais consommables que les restaurants et les épiciers jetteraient habituellement. En utilisant ces applications, les étudiants-es internationauxales peuvent avoir accès à des aliments sains à un coût nettement inférieur, tout en soutenant des initiatives visant à réduire le gaspillage alimentaire dans leurs communautés.
Pour plus d’informations sur l’impact de l’insécurité alimentaire sur la santé mentale des étudiants-es, consultez notre fiche d’information sur l’insécurité alimentaire et la santé mentale.
PLEINS FEUX SUR
Recommendations
- Renforcer le soutien financier aux étudiants-es internationaux-ales – Reconnaître les vulnérabilités uniques des étudiants-es internationaux-ales et fournir une aide financière accrue pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
- Il peut s’agir, par exemple, d’étendre les programmes de bourses, d’offrir des subventions d’urgence ou de créer des fonds spécifiquement destinés à atténuer les difficultés liées à l’alimentation des étudiants-es internationaux-ales.
- Améliorer l’accès à une nourriture culturellement appropriée et abordable – Collaborer avec les communautés locales, les organisations culturelles et les banques alimentaires pour s’assurer que les étudiants-es internationaux-ales ont accès à des options alimentaires culturellement familières et abordables.
- Il peut s’agir, par exemple, de développer des partenariats avec des cuisines communautaires, des institutions religieuses ou d’autres organisations qui peuvent fournir des repas culturellement adaptés aux étudiants-es internationaux-ales.
- Sensibiliser et promouvoir les ressources existantes – Sensibiliser les étudiants-es internationauxales aux ressources disponibles, telles que les repas gratuits ou à prix réduit fournis par les groupes et organisations communautaires.
- Il s’agit par exemple de développer des canaux de communication, y compris des plateformes en ligne et des séances d’information, pour informer les étudiants-es sur ces ressources. En outre, promouvoir l’utilisation d’applications de réduction des déchets alimentaires qui offrent des options alimentaires abordables et consommables aux étudiants-es internationaux-ales, réduisant ainsi leurs dépenses alimentaires.
- Fournir des services de soutien complets – Mettre en place des services de soutien qui traitent des impacts plus larges de l’insécurité alimentaire sur la santé mentale, les résultats scolaires et le bien-être social des étudiants-es internationaux-ales.
- Il peut s’agir, par exemple, de services de counseling, de programmes d’éducation financière et d’ateliers sur la planification des repas et l’établissement d’un budget, afin de donner aux étudiantses les compétences et les connaissances nécessaires pour gérer efficacement leurs besoins nutritionnels.