Lien social

Les domaines de la santé mentale et de l’éducation reconnaissent depuis longtemps l’impact de la culture sur le bien-être individuel. La recherche a également montré que les étudiants-es internationaux-ales de couleur sont souvent confrontés-es au racisme du personnel et du corps enseignant à certains moments de leur parcours universitaire. Il est donc impératif que le personnel et le corps enseignant soient sensibilisés à leurs préjugés explicites et implicites et qu’ils les remettent activement en question. Les conseillersères de l’enseignement postsecondaire et les professionnels-les de la santé mentale doivent avoir une compréhension nuancée de la manière dont les cultures spécifiques des étudiants-es internationaux-ales influencent leurs états de santé mentale, et de la manière dont certains aspects de la vie canadienne peuvent provoquer des moments de stress. Ce faisant, et en aidant les étudiants-es à renforcer divers liens, les établissements d’enseignement postsecondaire peuvent contribuer à atténuer les effets du stress acculturatif et à favoriser une adaptation saine.

La plupart des établissements de niveau postsecondaire reconnaisse que les étudiants-es internationauxales ont besoin de programmes spécifiques pour les aider à s’adapter à la vie au Canada. Cependant, ces programmes se concentrent en grande partie sur les nouveaux-elles étudiants-es et les programmes spécifiques ne sont souvent mis en place que pendant les premières semaines de l’année scolaire. D’autre part, de nombreux établissements organisent également des programmes de mentorat par les pairs qui associent des étudiants-es internationaux-ales plus expérimentés-es à des étudiants-es internationaux-ales débutants-es afin qu’ils et elles puissent en apprendre davantage sur l’environnement scolaire, et ce mentorat dure généralement au moins un an.

Des efforts similaires doivent être déployés pour aider les étudiants-es à maintenir leurs liens culturels. Cela peut se faire d’une multitude de façons, notamment en mettant les étudiants-es en contact avec des organisations culturelles, en sensibilisant l’ensemble du campus aux différents événements culturels et aux événements actuels qui peuvent avoir un impact sur les amis-es et les familles des étudiants-es internationaux-ales dans leur pays d’origine.

Pour plus d’informations sur les effets du choc culturel sur la santé mentale, veuillez consulter notre fiche d’information.

Recommendations

1. Développer des programmes continus adaptés à la culture – Développer et soutenir des programmes spécifiques visant à soutenir les étudiants-es internationaux-ales tout au long de leur parcours universitaire.
   • Il peut s’agir, par exemple, de programmes d’orientation complets qui traitent de l’adaptation culturelle et offrent un soutien continu tout au long de l’année. Favoriser les programmes de mentorat par les pairs qui associent des étudiants-es internationaux-ales expérimentés-es à des étudiants-es débutants-es afin de faciliter l’intégration culturelle et de fournir des conseils sur la façon de naviguer dans l’environnement postsecondaire.
2. Favoriser les liens culturels et la sensibilisation – Créer un environnement de soutien sur le campus qui valorise et célèbre la diversité.
   • Il s’agit, par exemple, de mettre les étudiants-es internationaux-ales en contact avec des organisations culturelles et de leur donner l’occasion de maintenir leurs liens culturels. Promouvoir les célébrations culturelles, les ateliers et les initiatives à l’échelle du campus qui favorisent les échanges culturels et améliorent la compréhension des événements actuels qui peuvent avoir un impact sur les amis-es et les familles des étudiants-es internationaux-ales dans leur pays d’origine.
3. Promouvoir la formation à la diversité et à l’inclusion – Proposer des formations et des opportunités de développement professionnel au personnel et au corps enseignant afin d’aborder les préjugés explicites et implicites, l’équité et le racisme.
4. Renforcer les réseaux de soutien social – Encourager la formation de réseaux de soutien social parmi les étudiants-es internationaux-ales et fournir des ressources aux étudiants-es pour qu’ils et elles puissent entrer en contact avec leurs pairs, rejoindre des clubs ou des organisations étudiantes et participer à des activités sur le campus.
   • Il s’agit, par exemple, de mettre en place une semaine des clubs au début de chaque semestre, au cours de laquelle les étudiants-es internationaux-ales peuvent découvrir les différentes façons de s’impliquer sur le campus.