Santé mentale des étudiants-es internationaux-ales

Les difficultés d’adaptation et d’acculturation ont été bien documentées, mais on n’a pas accordé la même attention aux problèmes de santé mentale rencontrés par les étudiants-es internationaux-ales. Des recherches récentes ont montré que ces derniers-ières font souvent état de niveaux plus élevés de solitude, d’anxiété et de stress que leurs homologues canadiens. Ces sentiments de détresse mentale peuvent être exacerbés par les complications associées aux nombreux obstacles que les étudiants-es internationauxales doivent surmonter au Canada, comme la gestion des besoins de base, tout en se forgeant une nouvelle vie sans les soutiens familiers. Les études démontrent régulièrement que de nombreux-ses étudiants-es internationaux-ales font l’expérience d’un conflit entre leurs propres valeurs et celles de leur pays d’adoption, ce qui exacerbe le sentiment de différence. Les chercheurs avancent la théorie que les étudiants-es internationaux-ales ne sont peut-être pas bien équipés-es pour relever les défis qui peuvent se présenter au cours de leur carrière postsecondaire, comme prendre soin d’eux-mêmes et d’ellesmêmes, équilibrer des priorités concurrentes et s’adapter à de nouvelles normes sociales. Les étudiants-es internationaux-ales sont plus susceptibles de déclarer qu’ils et elles hésitent à chercher du soutien, qu’ils et elles sont en mauvaise santé physique, qu’ils et elles ont moins de soutien social, moins d’engagement religieux et de spiritualité, et qu’ils et elles ont des attitudes négatives, autant de facteurs qui ont été liés à des niveaux plus élevés de détresse psychologique. Ces problèmes démontrent le besoin crucial de mettre en place des soutiens clés à la fois sur le campus et à l’extérieur. Les étudiants-es internationaux-ales sont confrontés-es à des problèmes uniques et supplémentaires en matière d’immigration, d’emploi et de finances.

De nombreux campus disposent d’un bureau qui se consacre spécifiquement à l’aide aux étudiants-es internationaux-ales, notamment pour l’obtention d’un permis de travail post-universitaire, la demande de résidence permanente, l’examen et la résolution des problèmes liés au permis d’études, et l’aide à l’immigration pour les membres de la famille immédiate (tels que le ou la conjoint-e et/ou les enfants qui sont restés-es dans leur communauté d’origine). Les services d’aide aux étudiants-es internationaux-ales peuvent aussi souvent contribuer aux demandes de bourses d’urgence et accueillir des programmes de soutien par les pairs qui mettent en relation des étudiants-es de dernière année avec des étudiants-es plus jeunes qui ont besoin d’aide pour s’orienter dans la vie sur le campus. Ces programmes peuvent varier en fonction de l’établissement et de la taille de la population étudiante internationale.