Culture de la violence sexuelle

L’une des raisons proposées pour expliquer les taux élevés de violence sexuelle sur les campus des collèges et des universités est la prédominance d’une culture de la violence sexuelle dans les établissements postsecondaires, parfois appelée « culture du viol ».

Les études suggèrent que l’environnement du campus favorise cette culture à travers plusieurs caractéristiques : l’acceptation des fausses idées sur le viol, la promotion de la masculinité hégémonique et le soutien par les pairs des comportements favorables au viol. En particulier, l’acceptation des fausses idées sur le viol est fréquemment utilisée par cette culture.

Masculinité hégémonique

Masculinité hégémonique : dans les études de genre, elle est définie comme une pratique qui permet la perpétuation de la position dominante des hommes dans la société.

Analyse intersectionnelle

Dans son analyse intersectionnelle, la chercheuse Alisa Kessel, de l’université de Puget Sound, définit cette culture comme un ensemble de « fausses idées, discours et pratiques reproduits collectivement que les individus utilisent pour attribuer des interprétations de la victimisation et de la perpétration de viols, de l’innocence et de la culpabilité, du pouvoir et de l’impuissance qui, à leur tour, reproduisent une culture qui normalise le viol et les autres violences sexuelles comme un moyen efficace (bien que condamné en apparence) de renforcer les relations de subordination ».

Il a été établi que les hommes sur les campus ont un taux d’acceptation des fausses idées sur le viol plus élevé que les femmes, bien que les faits montrent que de nombreuses étudiantes utilisent également les fausses idées sur le viol et les normes de leur groupe de pairs pour interpréter les scénarios de viol. Ainsi, une étude a révélé que les étudiants-es des États-Unis avaient une connaissance incohérente des agressions sexuelles, ayant à la fois une compréhension exacte et problématique de la violence sexuelle. Dans une autre méta-analyse des fausses idées sur le viol, l’acceptation de ces fausses idées était également corrélée à d’autres « ismes », tels que le racisme, l’hétérosexisme, le classisme et l’âgisme.

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