Équipes d’intervention en cas d’agression sexuelle

Les équipes d’intervention en cas d’agression sexuelle (Sexual Assault Response Teams, SART) sont des groupes de collaboration qui réunissent différents-es intervenants-es en matière d’agression sexuelle, notamment des défenseurs-eresses des victimes de viol, des médecins légistes et des policiers-ières, afin de coordonner leurs interventions en cas d’agression sexuelle. Les SART visent à améliorer la qualité des expériences de recherche d’aide des survivants-es, ainsi qu’à améliorer les résultats des cas dans le système de justice pénale. Les SART peuvent être des groupes informels à très formels.

Selon une étude sur les SART aux États-Unis, les SART sont composés en moyenne de 12 organisations différentes, les membres actifs les plus courants étant la police, le personnel des centres d’aide aux survivants-es de viol, les infirmiers-ières examinateurs-trices en cas d’agression sexuelle (SANE) et les procureurs-es. Parmi les activités de collaboration auxquelles se livrent les SART figurent l’examen des cas, les formations multidisciplinaires croisées et l’élaboration de protocoles d’accord entre les différentes parties prenantes.

De nombreuses institutions ont recommandé la mise en œuvre des SART, y compris le ministère de la Justice des États-Unis, ce qui a conduit à leur application généralisée à travers les États-Unis. Les études suggèrent que les SART sont efficaces dans trois domaines : l’amélioration de la qualité des relations multidisciplinaires entre les parties prenantes ; l’amélioration des résultats des cas, à savoir les arrestations et les taux d’inculpation ; et l’amélioration des expériences de recherche d’aide, en particulier l’augmentation des orientations vers les services et la réduction des traumatismes secondaires pour les survivants-es. Un certain nombre d’études qui ont interrogé les membres des équipes d’intervention en cas d’agression sexuelle ont révélé que ces derniers croyaient que ces équipes amélioraient la communication entre les victimes et les intervenants-es en matière d’agression sexuelle et qu’elles permettaient aux victimes de vivre un processus moins traumatisant. De plus, une étude portant sur la relation entre les politiques des universités en matière de violence sexuelle et la prévalence des agressions sexuelles sur leurs campus a révélé que les universités qui avaient une politique en matière de violence sexuelle incluant une description de leur SART avaient la prévalence la plus faible d’agressions sexuelles sur le campus, tant pour les femmes que pour les hommes.

Selon les études, les SART les plus efficaces et ayant le plus d’impact sur les expériences de recherche d’aide des survivants-es sont ceux qui utilisent des structures et des ressources plus formelles pour organiser leurs équipes, par exemple en ayant un-e chef-fe d’équipe officiel-le ou en formant un comité. Les SART efficaces s’engagent également dans une plus grande institutionnalisation des formations multidisciplinaires et de l’examen des protocoles dans leurs collaborations, ainsi que dans des évaluations formelles des programmes pour évaluer le succès de leur équipe.

Jusqu’à présent, aucune recherche n’a étudié les résultats des SART sur les campus. Cependant, une revue des études a exploré les différences et les similitudes entre les SART communautaires et les approches d’équipes de campus plus largement définies. Les membres multidisciplinaires des équipes de campus décrites dans les études comprennent les services de police du campus, les services au corps étudiant, les services de santé mentale et de santé du campus, la conduite des étudiants-es, le bureau du ou de la médiateur-trice, le corps étudiant, le corps professoral, les ministères religieux du campus, les organismes communautaires de défense des survivants-es, les représentants-es des centres de santé communautaires et les services de police communautaires. Un défi spécifique au campus pour le fonctionnement de l’approche d’équipe résidait dans le conflit entre l’allocation des ressources pour les interventions pour les survivants-es et les efforts de prévention.

En résumé, les SART représentent une pratique fondée sur des preuves qui peut être adaptée au contexte du campus afin d’améliorer les relations entre les parties prenantes de la violence sexuelle, ainsi que pour améliorer l’expérience de recherche d’aide pour les survivants-es.

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