Lutter contre le capacitisme
Pour lutter contre le capacitisme, il est important de veiller à ce que les besoins et les souhaits des personnes en situation de handicap soient pris en compte dans les normes et les règles sociales de notre société au sens large. Nous pouvons favoriser des attitudes et des comportements positifs lorsque nous sommes en relation ou en interaction avec une personne en situation de handicap. Vous trouverez cidessous une liste de points à prendre en compte pour lutter contre le capacitisme.
Demandez en premier lieu
Ne présumez pas que quelqu’un veut ou a besoin de votre aide. Vous pouvez offrir votre aide si elle semble nécessaire, mais interagissez d’abord directement avec la personne pour déterminer si vous pouvez l’aider et de quelle manière. Respectez la dignité de la personne et conformez-vous à ses préférences. Écoutez et demandez avant d’agir. Par exemple, vous pouvez dire : « Il semble que vous ayez du mal avec cette porte, puis-je vous aider ? »
Contact physique
Certaines personnes en situation de handicap ont besoin et attendent de leur corps qu’il leur assure une certaine stabilité et leur permette de se déplacer de manière autonome dans leur environnement. Même si cela part d’une bonne intention, le fait d’attraper le bras d’une personne ou les objets qu’elle porte peut déséquilibrer la personne et, par conséquent, nuire à sa sécurité. Évitez les comportements condescendants, tels que tapoter la tête d’une personne, la traiter comme un enfant, ou toucher ou manipuler son fauteuil roulant et ses autres aides à la mobilité sans la consulter. Les personnes en situation de handicap considèrent souvent leur équipement comme une extension de leur corps et une partie de leur espace personnel.
Lorsque vous parlez longuement à quelqu’un, réfléchissez à la manière dont vous pouvez faciliter la conversation. Par exemple, une personne peut être assise dans un fauteuil roulant et regarder vers le haut alors que vous vous tenez au-dessus d’elle. Vous pouvez vous placer au niveau des yeux de la personne en vous asseyant sur une chaise en face d’elle. Prévoyez un espace confortable et veillez à ne pas vous attarder.
Avant de parler
Adressez-vous directement à la personne en situation de handicap, ne vous adressez pas à son ou sa accompagnateur-trice ou à la personne de confiance, tel un-e interprète. Des expressions quotidiennes telles que « on se voit plus tard » ou « tu peux toujours courir » font partie de notre langage courant et il n’est pas nécessaire de s’excuser ou de se sentir gêné si elles sont liées à son handicap. S’excuser peut attirer une attention négative ou être plus offensant que d’utiliser l’expression comme vous le feriez avec n’importe qui d’autre.
Confidentialité
Respectez la vie privée de la personne en situation de handicap et protégez sa confidentialité lorsque vous abordez des questions sensibles ou personnelles et lorsque vous recueillez, stockez ou utilisez des informations personnelles avec elle ou en son nom.
Ne pas faire d’hypothèses
Les personnes en situation de handicap sont les mieux placées pour juger de leurs propres capacités. Les choix doivent être présentés à l’individu et celui-ci doit être encouragé à prendre ses propres décisions (par exemple, quant au moment et à la manière dont il choisit de participer à une activité). Les possibilités de participation doivent tenir compte des intérêts et des besoins d’un large éventail de personnes en situation de handicap. Les personnes en situation de handicap d’origines diverses sont la meilleure source de consultation sur les options à envisager, à proposer et à maintenir.
Hypothèses à remettre en question
- Si un-e étudiant-e a besoin de mesures d’adaptation, c’est qu’il ou elle ne peut pas faire d’études postsecondaires.
- Les mesures d’adaptation sont un fléau pour la méritocratie.
- Les mesures d’adaptation procurent un avantage injuste.
- Certains étudiants-es abusent des mesures d’adaptation.