Le devoir de se renseigner
Qu’est-ce que le devoir de se renseigner ?
Il incombe traditionnellement aux étudiants-es de faire connaître leurs besoins en matière de mesures d’adaptation afin d’obtenir des mesures d’adaptation. Cependant, selon la Commission ontarienne des droits de la personne, les établissements d’enseignement supérieur ont non seulement une obligation de prendre des mesures d’adaptation, mais également le « devoir de se renseigner ». Cela signifie que l’établissement postsecondaire a la responsabilité (entre autres) de faire ce qui suit :
- Tenter d’aider les étudiants-es qui ne se sentent pas bien ou qui sont perçus-es comme en situation de handicap en leur offrant de l’aide et des mesures d’adaptation.
- Être attentif à la possibilité qu’une personne ait besoin d’une mesure d’adaptation, même si elle n’a pas fait de demande spécifique ou formelle.
- Examiner si l’étudiant-e a besoin de mesures d’adaptation avant d’imposer une sanction académique.
Pourquoi existe-t-il un devoir de se renseigner ?
Il existe un devoir de se renseigner parce que certains handicaps empêchent les étudiants-es d’identifier qu’ils ou elles ont un handicap ou qu’ils ou elles ont besoin d’une mesure d’adaptation. En outre, les étudiants-es peuvent ne pas demander de mesures d’adaptation pour les raisons suivantes :
- la peur/la stigmatisation
- une compréhension culturelle différente du handicap
- une nouvelle présentation d’un problème de santé
- le manque d’accès aux soins de santé ou la discrimination/les obstacles dans le système de soins de santé.
Se renseigner, c’est être attentif aux « signaux d’alerte », vérifier de manière proactive, offrir de l’aide et informer les étudiants-es des aides et des ressources disponibles, telles que les mesures d’adaptation. Se renseigner ne signifie pas s’enquérir de la nature de leur handicap (informations diagnostiques, etc.), ni déterminer soi-même l’éligibilité à des mesures d’adaptation. La vérification proactive peut être aussi simple que l’envoi d’un courriel à un-e étudiant-e qui présente certains des signaux d’alerte ci-dessous. Les étudiants-es peuvent être informés-es des aides et des ressources disponibles sur une page du syllabus ou sur une diapositive à la fin de chaque cours.
Signaux d’alerte à surveiller :
- L’étudiant-e manque des devoirs ou des tests importants.
- La communication verbale est excellente, mais l’étudiant-e a du mal avec les devoirs écrits, ou vice versa.
- L’étudiant-e a du mal à être attentif-ve en classe.
- L’étudiant-e est souvent absent-e en classe.
- L’étudiant-e prend trop de rendez-vous pendant les heures de bureau.
- L’étudiant-e fait des demandes répétées de considération spéciale (par exemple, des prolongations).
* Pour plus d’informations sur la manière de reconnaître les signes d’un-e étudiant-e en difficulté, de réagir et de l’aiguiller vers des mesures de soutien, consultez Plus forts ensemble, un cours gratuit destiné au personnel non clinique et aux responsables étudiants.